La constance chez les haineux de l’Islam, c’est l’ignorance. Mais pire que l’ignorance qui serait encore compréhensible et qu’il suffirait de faire disparaître par une recherche sincère et objective de l’information, c’est la furie du refus de s’informer. Certains individus, et malheureusement il sont nombreux, deviennent vraiment furieux et pourraient même devenir violents si on leur mettait les preuves de leur ignorance délibérée devant les yeux.
Pour ces individus, l’Islam EST un problème, il n’y a pas à discuter. la preuve, vous prenez un mot, vous le sortez de son verset, et le verset de son contexte socio historique et après vous dites « regardez, voilà la preuve ! Pas besoin d’aller plus loin » !
Comment peut se croire crédible quand on utilise de pareils arguments ? La langue arabe est une langue polysémique, c’est à dire que chaque terme peut avoir plusieurs sens. De ce fait il faut faire attention aux traductions qui le plus souvent sont défectueuses.
Avant de condamner le Coran pour un mot sorti de son contexte qui déplait, il faudrait peut-être l’étudier en profondeur et dans sa langue et non dans des traductions pour le moins discutables.
Ensuite, la problématique soulevée dans l’article à propos des exégèses entre autre avec ce verset : « Pas de contrainte en religion » (S2 V256) n’est que l’aboutissement d’une dérive, voire d’une dégénérescence qui remonte à loin puisqu’elle date de l’époque de l’arrête de l’ijtihad pour des raisons politiques il y a environ huit ou neufs siècles. (Pour rappel l’ijtihad est l’effort d’interprétation afin de toujours réactualiser la loi musulmane à son époque.). Cette lacune a fait que la majorité du monde musulman a formidablement régressé, se crispant sur des notions complètement obsolètes et en rajoutant contraintes sur contraintes pour donner l’illusion d’évoluer. Et on remarquera la domination du masculin et des manières de voir les choses qui remontent à une époque antérieure à la venue de l’Islam dans le monde arabe. L’avènement de l’idéologie mortifère et obscurantiste wahhabite au dix septième siècle en Arabie et la découverte dans ce pays du pétrole ainsi que la main mise du clan Saoud sur le pays et son adhésion à cette hérésie wahhabite a permis un dévelopement des idées absurde de cette pseudo doctrine dans tout le monde musulman.
Qu’il y ait un gros travail à faire pour « réformer » le monde musulman est une évidence qu’il serait absurde de nier tellement elle est évidente. Mais cette « réforme » tient plus au retour à l’essentiel de la doctrine qu’au rejet de tout ou partie du Coran. Pour ce dernier, là aussi il y a tout un travail à faire pour éliminer toute instrumentalisation, tant du côté occidental, que du côté oriental des versets et sourates à des fins douteuses.
En ce qui concerne la Sunna, (ensemble des actes et paroles du Prophète (SSP) Muhammed [pas Mahomet qui ne signifie rien du tout en arabe], ce que l’on appelle aussi le « hadith »), le problème est analogue, mais en plus, un certain nombre de paroles attribuées au Prophète et rédigées dans certains recueils ont été purement et simplement inventées, fabriquées par des individus pour justifier leurs délires. Difficile pour celui qui découvre cela de s’y retrouver.
En fait avant de condamner en bloc sans aucune réflexion juste pour affirmer sa haine contre cette religion, (ce qui présente une forte apparence avec une pathologie psychologique), le plus sage serait de souligner les contradictions, les problèmes posés et faute de connaissances suffisantes pour obtenir des réponses argumentées ou de faire une recherche exhaustive sur les problèmes rencontrés, alerter des spécialistes de cette religion, et faire un véritable travail de recherche et d’approfondissement.
Cependant, quand on étudie quelque peu la doctrine fondamentale de l’Islam, on s’aperçoit qu’elle est extraordinairement libératrice et c’est justement ce qui dérange tous ces gens, tant en Occident qu’en Orient qui voient leur mentalité hégémonique, ou leur addiction à un comportement plus proche de celui d’un animal que d’un être vraiment humain remise en cause et qui veulent à tout prix éradiquer cette « menace », côté occidental, ou l’accaparer et l’instrumentaliser à leurs fins personnelles, côté oriental.
Le problème fondamental du monde musulman n’est pas de diminuer « l’emprise » de la religion sur la population et la société, mais plutôt de renforcer, non pas « l’emprise », mais la référence qualitative de son enseignement sur tous les plans qui est, je le répète encore une fois même si certains affirment le contraire, extraordinairement libératrice. Mais, bien sur, au niveau juridique, il y a un très gros effort de réactualisation à faire.