@ PIPO et foufouille, bonsoir,
Vous soulevez tous deux un débat que je ne cesse de mener depuis des années avec les quelques professionnel avec qui je communique... et la question n’est toujours pas tranchée. C’est dire si ce qui va suivre doit être considéré avec les plus grandes réserves.
J’ai bien l’intention d’aborder cette problématique là lorsque je parlerais de la prise en charge thérapeutique de ces personnalités difficiles et des quelques tentatives qui sont faîtes actuellement pour « réduire » (il ne s’agit pas ici de « guérir ») les effets délétères de leur caractère destructeur, tant sur autrui que sur eux-mêmes.
J’ai quelques surprises en réserve lorsque j’aborderais ce sujet.
@ foufouille, au sujet du fait que je puisse dire que les p.n. n’ont visiblement aucune conscience de leur destructivité et de leurs manipulations« vous dîtes : »je ne suis pas tout à fait d’accord car j’en ai vu qui avaient conscience de ce qu’ils étaient et prenaient du plaisir à détruire. ils l’admettaient « entre hommes », et c’est souvent visible en langage non verbal.«
Oui pour le langage non-verbal, mais sur leur destructivité, les p.n. n’en sont absolument pas conscient. C’est un fait qui serait peut-être un peu long à démontré et que j’élude pour le moment (j’y reviendrais selon votre réponse) pour aller au plus complexe à mon sens. Je souligne seulement au passage que c’est également ce qu’affirme Racamier. Je rejoins donc en ce sens l’avis de PIPO.
Sur leurs manipulations, les choses se compliquent très sérieusement. Le p.n. ne fait aucune différence entre vérité et mensonge, pour lui la parole n’a qu’un but : celui d’asseoir sa suprématie sur autrui. N’oubliez pas l’adage parfaitement illustratif de Racamier maintes fois cité dans mes textes : »ils cherchent à nourrir leur gloire de la déconfiture narcissique d’autrui, croyant qu’à chaque pied qu’ils écrasent ils gagnent un pied de hauteur« . (Ce qui au passage démontre que la jouissance p.n. ne se fait pas sur la destruction d’autrui, mais sur l’avantage narcissique qu’il en tire.)
Dans cette indistinction vérité/mensonge, de ce que j’ai pu observé des p.n., c’est que parfois ils mentent en toute bonne foi ( »j’ai menti mais c’était de bonne foi« à pu dire un p.n. célèbre dans une certaine affaire OM-Valencienne), tout comme parfois il mente en toute connaissance de cause (un autre p.n. a pu dire les yeux dans les yeux »je n’ai jamais eu de compte en Suisse« ).
Le problème est ici très délicat, car un p.n. peut mentir en étant persuadé de dire la vérité (il n’en a donc pas l’intention et ce n’est donc pas un mensonge) tout comme il peut mentir en toute connaissance de cause et effectivement s’en vanter et s’en réjouir.
En effet, pour qu’il y ait mensonge, il faut que l’affirmation soit contraire à la vérité ET que cette affirmation soit faite dans l’intention de tromper.
Si l’affirmation est contraire à la vérité sans intention de tromper, cela n’est pas un mensonge. C’est la différence que l’on peut faire entre les paralogismes et les sophismes.
A mon sens (et tous mes échanges avec de nombreux p. n. me le confirment), les p. n. mentent intentionnellement ET non-intentionnellement (dans ce second cas ce n’est donc plus un mensonge, mais un déni, ce qui signe leur »folie"). La présence de ces deux possibilités dans le cas des p.n. rajoute un degrés de difficulté supplémentaire dans la mise à jour de leur stratégie perverse.