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Commentaire de geotrouvetou

sur Trois propositions anti burn-out


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geotrouvetou geotrouvetou 29 juillet 2016 20:10

Bonsoir,

Il y a quelques années, un film a été diffusé, c’était la question humaine :
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=60102.html
C’était un sacré navet mais il avait le mérite de poser en filigrane ce que l’auteur nomme.
C’est un des seuls car autour de la souffrance au travail il y a un immense déni, un véritable tabou que la crise économique ne saurait jamais justifier. On ne livre pas des personnes à l’index de la société pour des raisons d’offre et de demande. Les livres de MF HIRIGOYEN se propagent sous le manteau. C’est comme si malgré les lois, l’employeur se réservait toujours quelquepart la possibilité de vie et de mort sur le salarié, aspect que peu de personnes osent aborder. Généralement, les syndicats et représentants du personnel sont beaucoup trop « achetés » pour émettre un avis objectif.
Il y a également un silence éloquent sur la langue de bois, novlangue du déni, pas loin de la conférence de Wahnsee :
- se séparer de quelqu’un (lui faire subir les pires sévices moraux pour le faire craquer),
- recruter un collaborateur (s’assurer de son allégeance telle celle d’un esclave),
- sanctionner (s’adresser à une personne adulte comme à un gamin de 5 ans),
- récompenser (diffuser des points de vie en miettes que l’employeur juge utile pour conserver son vassal, pendant que l’administrateur se gave de dividendes sans lever le petit doigt).

J’approuve la vision métaphorique de Gaijin, lequel signale que ceux qui condamnent tristement l’ivresse (la joie de l’épanouissement sans forcément se défoncer) sont ceux qui ne l’ont jamais goutée. Le monde du travail est faussement anti-dionsysiaque (et pourtant il permet les orgies et les promos canapé), et faussement appolinien car sa jouissance n’est pas celle d’une lucidité raisonnée mais celle d’une servilité assumée au quotidien par l’unique peur de manquer demain ce que j’ai gagné aujourd’hui.

Je constate que là où il y aurait des raisons de se révolter, presque personne ne descend plus jamais dans la rue.

J’ai l’impression que le Grand Soir recule un peu chaque matin...

Bonne soirée et merci pour vos commentaires.


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