Sur l’histoire, la vérité se situe souvent à mi chemin
entre deux points de vue opposés !!! Faites vous même la part des choses
entre cet article Agoravox et le texte qui suit :
Un régime totalitaire dès 1959
Dès la prise du pouvoir, Castro organise des parodies de
procès faisant exécuter 600 partisans du dictateur déchu Batista. Il
refuse d’organiser des « élections libres » : « Pour quoi faire ? »
s’étonne-t-il ? La constitution de 1940 garantissant les droits
fondamentaux, il s’empresse de la suspendre et gouverne pendant 17 ans
sans constitution. En 1976, il impose un texte qui est une copie carbone
de la constitution soviétique.
Très vite les ceux qui avaient fait alliance avec lui pour
renverser la dictature Batista comprennent à qui ils ont affaire. Ils
démissionnent, laissant la place aux fidèles de Fidel. À l’automne 1960,
les derniers opposants qui n’avaient pas pris le chemin de l’exil sont
arrêtés et éventuellement exécutés. C’est le début aussi d’un exil des
classes moyennes : médecins, professeurs ou avocats manqueront
cruellement à leur pays.
Les ouvriers, prétendument objets de tous les soins des communistes,
ne seront pas épargnés. Les syndicats sont noyautés puis réduits à un
seul, la CTC qui demande « spontanément » la suppression du droit de
grève. L’église catholique perd toute liberté, les établissements
scolaires religieux sont tous fermés. Fidel Castro avait pourtant fait
ses études dans le collège jésuite de Belen. Quant aux artistes, Castro
avait clairement défini leur place : « Dans la révolution, tout, en dehors rien ! »
D’innombrables victimes
Un mouvement de révolte dans les montagnes de l’Escambray est
impitoyablement réprimé, les paysans déportés. Les
« contre-révolutionnaires » sont trainés au poteau d’exécution sous
l’œil vigilant de Che Guevara. Sous la triste dictature, les prisonniers
politiques étaient dépourvus de tout droit. Un étudiant récalcitrant,
Pedro Luis Boitel, condamné à dix ans de prison, fait une grève de la
faim pour protester contre les mauvais traitements. Le régime le laisse
cyniquement mourir, refusant à la mère de voir le corps de son fils. Une
victime parmi tant d’autres…
Le tendre frère de Fidel Castro, Raul Castro, fut chargé du ministère
de la Défense et se montra très actif dans l’activité des tribunaux
militaires si attachés à la noble tradition du poteau d’exécution. La
sécurité d’État, qualifié tendrement de « Gestapo rouge » par les
Cubains, avait mis en place les travaux forcés. Chargée d’espionner la
population, elle visait à établir un dossier sur chaque Cubain.
Soigneusement protégé par des milliers d’hommes, ayant à sa
disposition des « goûteurs » (un empoisonnement est toujours possible)
et un corps médical spécial, la vie du Lider Maximo avait donc un
certain coût pour la population. Mais quand on aime, on ne compte pas…
Les camps de concentration furent opérationnels en 1965 notamment
pour les individus socialement nuisibles : prêtres catholiques comme
homosexuels, témoins de Jéhovah comme proxénètes. Mais ce système trop
voyant devait susciter des protestations internationales. Un système de
travail forcé extrêmement violent lui fut substitué.
La torture, plus souvent psychologique que physique, était commune
dans les prisons cubaines. Qui ne connaît la Cabana avec ses « trous à
rats » ?
Les innombrables détenus ont constitué « la principale force de travail de l’île »
selon les mots d’un responsable du régime en 1974. Ils ont construit
notamment de nombreux établissements d’éducation qui suscitaient
l’admiration d’illustres visiteurs. Les opposants étaient désignés sous
le nom poétique de « vers de terre » (gusanos). La haine sociale était
ainsi érigée en règle du gouvernement de Fidel Castro.
En 1980 l’exode massif de dizaines de milliers de Cubains par le port
de Mariel soulignait combien le discours du régime était mensonger :
ces Cubains appartenaient aux couches les plus modestes de la société.
Un cinquième des Cubains vivaient en exil à la fin du règne personnel de
Fidel Castro. Plus de cent mille Cubains ont subi sous une forme ou une
autre la répression communiste.
Fidel Castro est mort ? La belle affaire…