A vrai dire, les
radotages sur l’immigration – dont on a encore eu un échantillon
hier chez Pujadas où Julien Sanchez a déroulé mécaniquement son
catéchisme de lieux communs mille fois entendus avant de se faire
proprement dézingué par Benoît Hamon - sont la colonne vertébrale du FN.
La formation des
cadres du FN consiste à faire mémoriser quelques phrases types (
dits éléments de langage ) et à les ressortir à tout propos et
surtout hors de propos, cela suppose une bonne mémoire et surtout
pas d’intelligence critique.
Les
philippotartineries ne sont qu’un habillage plus ou moins
chevènementiste fait de bric et de broc venus d’ailleurs.
Par ailleurs il
est assez piquant de constater que la seule qui ait, semble-t-il, des
opinions bien affirmées dont je ne jugerai pas de la pertinence , c’est
Marion Maréchal qui ne se lasse pas de savonner la planche à sa
tante, qui se fait sermonner mais récidive comme si le vieux sorcier
alimentait en ricanant le chaudron de la dissidence interne.
On pourra toujours
arguer le jeu de rôle mais au point où vont les choses, ça sent plutôt le
fagot.
A Florian Philippot qui se gaussait de la solitude de Marion
Maréchal ont répondu des dizaines de messages de soutien à la perturbatrice venant de
responsables du parti qui ont conduit le directeur de la campagne
présidentielle, David Rachline, à agiter la menace de l’exclusion
des insolents.
En fait , c’est la
stratégie de Phillipot qui est contestée de même que sa présence
qui fait tache à la direction du FN.
Marion Maréchal,
malgré son jeune âge, incarne la cohérence qui manque au FN et la
tante aura fort à faire pour la recadrer si tant est qu’elle
acceptât de se laisser museler.
Alors les promesses
ne coûtent rien sinon sa crédibilité à celle qui les fait, surtout quand
elles sont déjà contestées à l’intérieur du parti : il faudra bien un jour sacrifier Phillipot.