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Commentaire de Cateaufoncel

sur Elections en Italie : pour ceux qui auraient manqué un épisode


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Cateaufoncel 8 mars 2018 13:10

@Fifi Brind_acier + Emorhatyp

« Ils vous enfument encore et vous en redemandez ! »

Vous êtes complètement à côté de la plaque. D’abord, les Italiens ont peur de sortir de l’U.E. et de l’euro, parce que, comme partout ailleurs, on leur répète que leur pouvoir d’achat sera réduit, et que leur patrimoine sera amoindri. A partir de là, inscrire la sortie dans son programme, c’est faire de l’Asselineau et s’enfermer dans l’impasse dont j’ai déjà parlé.

Mais comme Salvini est bien obligé d’offrir quelque chose de concret, il dit « Après les élections, j’irai à Bruxelles pour demander à mes collègues chefs de gouvernement de réécrire les traités. » C’est de la forfanterie. A ce moment-là, il ne sait pas si la coalition à laquelle il appartient, remportera les élections, il ne sait pas qui de lui ou de Berlusconi arrivera en tête et il ne sait pas si un gouvernement Salvini ou Tajani, eurocrate de la plus belle eau, lui, aura les sièges nécessaires à l’obtention de la confiance à la Chambre et au Sénat. Or, ces sièges, la coalition de droite est loin de les avoir.

Forfanterie mise à part, la formulation est des plus prudentes : « ...pour demander à mes collègues chefs de gouvernement de réécrire les traités » Se fait-il des illusions sur l’aboutissement de sa démarche, je ne le pense pas, il sait très bien que les Allemands mettront les pieds au mur.

Mais l’important est ailleurs, tout ailleurs. Il est dans l’analyse de Duhamel. Peu importe qu’il publie dans Libération ou ans Valeurs actuelles, ce qui compte, c’est ce qu’il écrit :

« Depuis 2005, les antieuropéens ne cessent de progresser sur le continent, et l’UE n’est plus guère une force de proposition politique.  « Après le vote des Italiens, les choses sont plus claires que jamais : l’Europe affronte la crise la plus grave de son histoire. Elle devient le champ clos d’une bataille inexpiable entre réformistes et populistes, entre partisans et adversaires de l’Union. »

Or, dans cette bataille, Asselineau n’est rien, il n’existe pas et c’est logique, puisqu’il n’ose pas prendre position sur la question migratoire – une des armes de destruction massive des eurosceptiques -, par peur de perdre du peu de ses électeurs.

Alors, il continue de pédaler dans sa choucroute, l’œil sur les nouvelles adhésions, en calculant, par projection, dans combien de décennies ou de siècles, 50 % des Françaises et des Français + 1, seront inscrits à l’UPR…

Asselineau, pour conclure, me remet en mémoire une citation fameuse de De Gaulle, où il n’y a que trois mots à remplacer pour l’appliquer à votre leader charismatique : « …il faut prendre les choses comme elles sont. Car on ne fait pas de politique autrement que sur des réalités. Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant «  50 ! » « 50 ! » « 50 ! »... mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien ». 

Cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien ! Peut-être le comprendrez-vous un jour…


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