Les mêmes arguments peuvent conduire à se demander pourquoi ne pas limiter à 70, 60, 50...
Comme toute apologie, le zèle conduit à passer la mesure dans l’argumentaire, je relève par exemple « elle peut réduire l’émission de polluants jusqu’à 30%, ce qui n’est pas négligeable », c’est une galéjade, on ne réduit pas de 30% les rejets en baissant de 10km/h, bien au contraire à 80
on ne passe pas la 6ème pour les véhicules qui en sont équipés, alors qu’on peut le faire à 90. Bon an mal an il y a peut-être quelque pourcents d’économisés en moyenne.
Autre abus de langage, on parle de limitation sur les « départementales » (ou sur les « routes secondaires »), mais les nationales sont tout autant concernées, dès lors qu’elles n’ont pas de séparation centrale.
Certains intervenants signalent les abus de limitations arbitraires en deça de la limite normale (nombreux 70 sur route, 30 en ville), il y a eu en effet prolifération. Je ne pense pas qu’il faille supprimer le principe, mais dument justifier, harmoniser. De nombreuses municipalités ne regoudronnent plus les routes, mais consacrent le budget à multiplier les ralentisseurs, goulots d’étranglement, chicanes, souvent non aux normes ou dans des emplacements à faible visibilité, de véritables pièges accidentogènes. Toute agglomération traversée par une route principale, qui instaure une réduction inférieure à 50 devrait être contrainte à construire un contournement.
PS : je ne pense pas que le gouvernement reviendra sur la limitation, à part peut être le droit aux collectivités de fixer explicitement une limite supérieure sur certains axes, mais une chose est sûre, elle a accentué le ras le bol du fait de l’accumulation de mesures coercitives.