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Commentaire de Robin Guilloux

sur Lettre ouverte à M. François Asselineau, Président de l'UPR


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Robin Guilloux Robin Guilloux 20 août 2019 15:16

@Legestr glaz

Ecoutez, je vais vous dire le fond de ma pensée. Lorsque le maréchal Pétain est venu en visite officielle à Lyon, quelques semaines avant la Libération, il y avait des centaines de milliers de personnes pour l’acclamer dans les rues. Qu’est-ce qui les obligeait à faire ça ?

Un mois après, c’est de Gaulle qu’ils acclamaient.

La France résistante fut un mythe inventé par les Gaullistes. Certes,il y a eu des résistants, mais il y a eu aussi collaboration, la milice et la délation. Tout cela n’est pas très joli, mais il faut avoir le courage de regarder la vérité en face. Beaucoup de gens étaient et sont encore fascinés par l’Allemagne, par la puissance, par l’Empire. Le patriotisme (qui n’a rien à voir avec le nationalisme) est passé de mode comme la politesse, l’honnêteté, le courage, le sens de l’effort, le respect de langue, etc.

Je connais l’argument de la supranationalité. La triste vérité, c’est que la majorité des Français se moquent d’être gouvernés à Bruxelles, comme ils se moquaient d’être intégrés dans le Grand Reich...

Ils ont commencé à réagir (un peu) à cause du STO et des rations alimentaires, pas par patriotisme... Je vous dis cela avec beaucoup de tristesse, en tant que descendant d’un grand-père juif ashkénase qui doit tout à la France (parce que rien n’est tout noir, ni tout blanc et qu’il y a aussi des Français admirables, même si ça n’est pas la majorité) et rien à l’Allemagne.

Les gens n’adhèrent pas à l’argument de la supranationalité parce qu’ils ne savent plus ce qu’est une nation.


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