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Commentaire de Octave Lebel

sur L'invasion publicitaire toujours plus insupportable de l'anglais


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Octave Lebel Octave Lebel 25 janvier 2020 21:34

Que d’injustice envers la publicité ! Ces inventeurs auraient mérité au moins plusieurs prix Nobel. Après tout, on en a bien inventé un pour l’économie en 1968 afin de nous faire oublier qu’elle était à l’origine un outil de la politique. Ce mécanisme est le mécanisme par excellence, le mouvement perpétuel de la rentabilité pour ceux qui en ont le contrôle. La publicité est payée par ceux qui en sont la cible en leur imposant au passage la disponibilité de leur temps de cerveau. Cela les abêtit, les infantilise. En transgressant au passage à longueur de journée toute les règles de bonne conscience morale qu’on fait mine par ailleurs d’afficher en excitant leurs émotions pour inhiber leur réflexion. La femme ici est une chèvre qui attire l’homme en lui faisant croire qu’il est un lion s’il achète le bon produit, quelquefois, c’est la femme qui rugit mais au fond on les prend toujours pour des cons tous les deux. L’enfant explique quoi acheter à ses parents pour qu’ils se sentent de bons parents. Chacun est invité à la malbouffe et la surconsommation sans culpabilité du moment qu’il psalmodie les bonnes prières sur les fruits et les légumes qui vont par 5, sur la planète qu’il faut penser de trier et aux déchets qu’il faut sauver ou l’inverse, on ne sait plus, emporté par le rythme. Il a fallu au moins un ministre de la culture (défense de rire) pour nous faire avaler le morceau dans du mieux disant culturel. La publicité a perverti le fonctionnement des médias par les mirobolantes rentes (n’oublie jamais que c’est toi qui paie) qu’elle procure au prix de la perte d’un bien précieux mais peu monétisable, l’indépendance .Elle a fini par faire croire aux producteurs, animateurs et journalistes qu’ils valaient les sommes qu’on leur donnait et a installé pour eux aussi un mercato comme pour les gladiateurs du sport tant courtisés par elle.

Alors le globish dans tout ça. Le virus publicitaire s’est attaqué à la raison du citoyen parce qu’elle le pousse à réfléchir et le rend responsable. Le virus a chatouillé la cupidité des gens de médias avec le succès que l’on sait (pour être juste, cupide ne veut pas forcément dire dénué de talents).Il s’attaque au langage parce que c’est le support qui nous permet de clarifier nos idées et ce globish est autant le symptôme qu’un des moyens d’action du virus qui a pénétré touts les cellules de notre société.


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