Excellent texte, qu’on ne relira jamais assez.
Tenez :
« Il n’a pas 30 ans, je vais me battre pour lui trouver une
place en réanimation »
(https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-il-n-a-pas-30-ans-je-vais-me-battre-pour-lui-trouver-une-place-en-reanimation-20201115)
...voici
les titres que la populace réclame et adore lire… Parce que
la populace ne se demande pas quels sont les antécédents de ce
« covidé »
de moins de trente ans. Parce que la populace idolâtre les
SuperHéros, et elle
kiffe les
séquences télévisées émouvantes, avec de la
Bonne-Grosse-Morale-En-Pleine-Action.
La populace n’aime
pas se poser trop de questions,
d’ailleurs inutile
de vous préciser que vous faites partie des forces du mal, mon
cher ZETER.
La
réanimation, parlons-en, j’y étais la semaine dernière. N’en déplaise à notre SuperHéros prêt
à en découdre contre les complotistes – ainsi qu’à toutes les
« bonnes âmes »
larmoyantes, tartufes
et abjectes
– nous sommes dans les pire cas de figure d’une
réanimation de pointe, avec deux types de patients :
-
Des « fin-de-sursis »
(BPCO et toutes insuffisances respiratoires, obésités morbides,
diabètes,
hypertensions,
cardiopathies, cancers, et cætera – le tout en fin de parcours).
La plupart
de ces patients sont suivis et connus pour avoir effectué de
nombreux séjours à
l’hôpital.
Parmi eux,
certains seront « sauvés » par notre SuperCrétin.
Jusqu’au
prochain germe s’entend. C’est-à-dire que dans 3 à 6 mois, ces
patients seront soit décédés, soit repris en réanimation (en
particulier s’ils sont jeunes), où ils décéderont cette fois
pour de bon, y compris
malgré de nombreux mois
d’acharnement thérapeutique.
-
Des
vulgaires « paniqués », qui
sont les mêmes que plus haut, mais pas encore
en fin de parcours ou « fin-de-sursis »...
Que
SuperIdiot vienne nous prouver que son « n’a pas 30 ans »
n’a pas de comorbidité sévère, pour voir… n’a qu’à
prendre nos lits de réa, du reste, nous n’en voulons pas !