Article très dense, intéressant quoique difficile à lire exhaustivement dans le détail.
La question de l’« indexation » des salaires en Belgique est évoquée, mais en France, il y a eu désindexation de différentes composantes de revenus, d’où le déclassement progressif par exemple pour les enseignants et les soignants par rapport aux décennies précédentes.
La désindexation était prétextée par l’idée que la croissance des revenus « tirait » l’inflation. En conséquence, à certains moments, seul le salaire minimum est indexé avec parfois coup de pouce, rattrapant de ce fait des salaires légèrement supérieurs, facteur de déclassement et démotivation. En même temps les très haut revenus explosaient, la pyramide de revenus ressemble de plus en plus à une tour Eiffel, large en bas et très effilée au sommet.
Quant au niveau des retraites, qui avait été pendant des décennies un thème électoral majeur, désormais il en est fait le deuil dans les débats (hormis les minima).
Un des facteurs de l’envol de la dette publique, outre les dépenses de soutien « quoi qu’il en coute », est la baisse drastique des prélèvements sur les profits financiers des entreprises et des détenteurs de capitaux. La pression fiscale est plus forte sur les particuliers du deuxième étage de la tour Eiffel, pour reprendre l’image.