Quel métier tue le plus ?
La police avec 39 décès sur 10 ans soit 3,9 par an ou les professionnels de la santé avec 10.000 à 60.000 décès annuel des suites d’une erreur médicale ? L’emploi du verbe « tuer » se justifie ici par des fanatiques qui font l’amalgame entre tuer ou commettre une erreur pouvant coûter la vie à une autre personne dans le cadre d’une activité professionnelle.
Le secteur de la santé soigne et mais tue aussi des personnes innocentes leur ayant confié aveuglément le destin de leur santé. L’erreur du docteur semble plus tolérée car son métier est de soigner sans exposer sa vie à une quelconque forme de danger comme un membre des forces de l’ordre.
Le secteur de la sécurité nous protège de la violence en s’y opposant avec la réponse la plus adaptée à la menace. L’erreur d’un membre des forces de l’ordre est mal tolérée alors que leur métier est de nous préserver du danger en risquant leur vie quotidiennement.
Or le métier des forces de l’ordre tue moins que d’autres comme celui des docteurs, des politiciens, des magistrats, des avocats, de la protection de l’enfance ou des transporteurs de personnes. Tous des tueurs en puissance ou plutôt des personnes dont les choix et les actes peuvent avoir une répercussion irréversible sur nos vies.
Pourquoi comparer le secteur de la santé et de la sécurité ? Nous remettons souvent notre vie entre leurs mains bienveillantes. De plus nos médias et
Twitter avec
#libérezFarida se sont emparés de l’interpellation «
violente » d’une femme en blouse blanche lors de la manifestation du 16 Juin en faveur de la santé.
L’institution n’est pas malade, ce sont les individus qui le sont peu importe qu’ils soient professionnels de la santé ou du maintien de l’ordre. Cette femme a jeté des projectiles à plusieurs reprises en direction des forces de l’ordre, puis leur a adressé ses salutations distinguées sans aucune cordialité. Que fallait-il faire ? L’encourager puis la féliciter pour que tout le monde la suive ? Les forces de l’ordre ont-elles l’interdiction d’interpeller une personne asthmatique de sexe féminin en blouse blanche et mesurant 1m55 alors qu’elle les agresse ouvertement ? Les forces de l’ordre connaissent-elles toutes les vies et les profils de leurs potentielles interpellations pour opérer une présélection ? Leur seul critère de sélection est le respect de la loi or madame Farida à dépasser les limites, elle a donc été dans un premier temps « exfiltrée » à couvert sous des arbres puis interpellée menottes aux poignets.