Je ne cherche à convaincre personne et je n’ai pas l’impression d’être agressif dans mes propos ni de porter des jugements de valeurs ce que vous faites. Vous n’êtes plus dans le débat mais dans un raccourcissement d’une démonstration. Quant à en arriver à tous pourris, l’expérience de la vie m’a montré au moins une chose, c’est que lorsque je ne trouve que des cons autour de moi, c’est que j’ai besoin de me remettre en question...intelligenti pauca...
Je vais prendre un dernier exemple et ensuite je vous laisserai à vos accrimonies et vos raccourcis. Preuve en est qu’on ne peut pas tenter de convaincre quelqu’un s’il n’a pas envie de comprendre.
Prenons l’exemple dans le management que vous semblez décrier :
En prenant comme pré requis que si vous employez une personne, ou qu’elle se trouve dans votre équipe, c’est qu’elle a les qualifications, les compétences, le savoir, l’expérience nécessaire pour occuper un tel poste.
Vous expliquez à cette personne que vous avez des contraintes (équivalent aux directives) et que parce qu’elle est experte dans son métier, vous lui demandez comment elle pense qu’elle doit concevoir son action dans votre équipe pour atteindre les objectifs de son groupe, mais en prenant en compte ces contraintes que vous lui avez décrites.
Cette personne va vous proposer un chemin pour y arriver et vous, en tant que responsable de l’atteinte des objectifs, vous allez pouvoir juger si oui ou non ce que le membre de votre équipe vous propose permet de les atteindre ou non.
S’installe une discussion qui permet de comprendre les limites de l’autre et de choisir, ensemble, un moyen d’atteindre ces objectifs en impliquant le membre de votre équipe puisque c’est lui qui choisi les moyens.
Ensuite, le rôle du manager consistera à contrôler que ce qui a été prévu est bien réalisé, pour quelle raison il y a des écarts et comment on peut les réduire.
Dernier exemple :
Vous avez un enfant qui va à l’école. EN tant que parent, vous avez la responsabilité de faire en sorte que votre enfant aquière un savoir, des savoirs faires, une éducation, un savoir être.
Mais si vous obligez quiconque, enfant compris, à faire ses devoirs sous la forme de "tu le fais, sinon..., vous entrez dans une escalade qui se termine toujours par le fait que vous en tant que régulateur et contrôleur de l’éducation de votre enfant, allez devoir être derrière lui en permanence.
EN utilisant ces nouveaux modes de régulation appliqués au quotidien, voilà comment la relation peut se transformer :
le père :
« tu sais que je suis ton père et que je suis responsable de toi et de ton éducation, que je dois faire en sorte que tu puisses apprendre à prendre des décisions pour te rendre autonome dans la vie. Tu le sais ? »
« ben oui »
" tu sais que tu vas à l’école pour apprendre et que tu le souhaites ou non, tu dois faire tes devoirs.
DOnc tu comprends que pour faire mon travail de parent, je dois contrôler que tu fais bien tes devoirs.
Mais tu vois, je te considère comme un grand garçon, et je te propose une autre manière de fonctionner pour que la vie soit plus facile et pour toi, et pour moi. Tu veux ?
« Ben explique pour voir ! »
« C’est trés simple : je voudrais que tu me dises comment tu souhaites que je contrôle ton travail. Je voudrais que tu fixes toi-même les règles que je vais appliquer pour contrôler ton travail »
Mais tu sais que si tu mets des règles trop favorables pour toi, je ne vais pas les accepter, parce que j’ai été un petit garçon avant toi et je connais les ficelles...
Mais si tu me proposes des règles trop contraignantes pour toi, là aussi, on va discuter ensemble pour que ces règles soient justes, parce que mon rôle n’est pas de t’embêter pour le plaisir, mais uniquement pour que je puisse faire mon boulot de Papa...
Essayez le et vous serez surpris du résultat. POurquoi ?
Parce que vous avez mis en oeuvre un principe d’acceptabilité, possible parce qu’avant vous avez informé et que vous avez permis à l’autre de comprendre ce qu’en tant que gendarme, régulateur, contrôleur, (peu importe) vous attendiez de lui.
Si vous appelez cela de la vaseline, c’est que vous ne vous êtes jamais posé la question de « qu’est ce que la vision du monde de l’autre ». COmment il voit le monde et comment avec sa vision du monde il pourrait avoir aussi raison que vous.
Et si ce n’est pas le cas, le meilleur remède s’appelle : un miroir...