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Eric de Trévarez

Recherche en séméiologie et symbolisme. Agrégé d'Economie et Gestion
 
 

Tableau de bord

  • Premier article le 04/07/2008
  • Modérateur depuis le 14/01/2009
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Derniers commentaires



  • Eric 6 juillet 2008 14:10

    La place de l’enfant au sein de la famille a affecté l’école, devenue elle aussi maternante.

    La fonction paternelle, source symbolique de l’autorité, a définitivement disparu. Le père, réduit à son rôle de géniteur, a été amené à devenir une "mère bis". Ce qui le conduit à se lancer avec la mère dans un concours de maternité, toxique pour l’enfant. Les valeurs maternelles, conjointes à un enfant devenu roi, ont envahi les structures de nos sociétés, qui sont devenues maternantes. Plus aucun tarissement du lait maternel, même si celui-ci est servi en boîte et même si maman travaille. La féminisation de la société a contribué à brouiller un peu plus le problème par une surimpression de la femme sur la mère, bien entendu en l’absence de tout symbolisme du masculin et du père... L’enfant doit être un consommateur et rien d’autre. Pas d’altérité et pas d’effort non plus, qui pourraient contrarier son potentiel à consommer. Le besoin infini de l’enfant et la consommation, sont les modèles référant de notre société. Ils soutendent notre système tout entier.

    Cette vague déferlante a atteint le système scolaire. Les enseignants sont censés devoir combler le déficit éducationnel, derrière lequel se cache, en réalité, le déficit du père, ils sont invités "à accompagner l’enfant dans la découverte de son savoir", comme la mère et la fonction maternelle l’avait accompagné dans ses premiers besoins et comme si l’enfant avait un génie inné, à la façon de son besoin infini. Il n’est plus question de délivrer un savoir ou d’éduquer ! L’enfant est au centre de l’école a la place du savoir, comme il est au centre de la famille à la place de l’éducation. Derrière ce système maternel, ce cache en réalité le consumérisme érigé en système absolu et non dépassable. Le monde de la mère, non dépassé, c’est la satisfaction du besoin materiel, érigé en finalité absolue.

    Le résultat est préoccupant. Car, si les milieux cultivés parviennent avec leur progéniture au minimum requis, il n’en va pas de même pour les autres. Le système actuel fabrique tous les ans 60 000 enfants qui finissent leur parcours scolaire avec moins de 400 mots de vocabulaire et qui confondent Napoléon et Louis XIV. Ces jeunes parlent pratiquement par onomatopées et slogans comme les spots publicitaires. Le déficit lexical entraine un déficit analytique. Mais ceux sont surtout les besoins insatisfaits qui se transforment en frustration parce que l’apprentissage de la limite n’a pas été effectué. Toutes ces frustrations se transforment en violence. On a de quoi s’inquiéter.

    On comprend maintenant pourquoi le mot éducation n’a plus la cote... Il signifie "conduire hors de", on lui préfère dans les milieux autorisés le mot formation qui est le substantif de " formater". On a compris effectivement le complément circonstanciel.

    Eric de Trévarez



  • Eric 6 juillet 2008 01:29

    Les archétypes de la pensée, depuis la nuit des temps, les valeurs symboliques qu’ils ont véhiculées, et la psychanalyse, ont toujours révélé que le rôle du père, est de freiner puis de canaliser par l’éducation et la loi, le désir de l’enfant. Si la grossesse de la mère est visible, et si son lien avec l’enfant est évident, aussi bien que total, c’est-à-dire fusionnel, en revanche le père et son lien avec l’enfant, relèvent du « verbe » c’est-à-dire de la reconnaissance de son acte sexuel et de sa conséquence, du domaine de la parole et du crédit qu’il accorde à la mère, et à son affirmation qu’il est le père. Le Père est le contrat originel, à la base de toute l’organisation de la société, il est le premier « savoir dire non », et le premier « savoir dire oui », extérieurs à la mère, qui engagent et sans lequel aucun développement n’est possible… Avec le père commence la vie en société et la lente sortie de l’état fusionnel avec la mère. Le père représente la toute première ascèse, nécessaire à l’apprentissage de la « vie ».

    Pour ceux qui disent que ce rôle peut être tenu par la mère, car en fait c’est à ce niveau que se situe la grande innovation de la société actuelle, il faudrait revenir sur les archétypes et le rôle du Phallus symbolique en tant qu’élément déterminant. Les déboires de notre système éducatif ne sont, peut-être pas, à chercher ailleurs.
    S’il s’avère, comme cela semble être le cas, que ce rôle symbolique ne peut être tenu par la mère, notre système actuel d’éducation est voué à l’échec et son résultat sur toute une génération n’est pas prévisible pour l’instant.…

    Comment c’est mis en place le paradigme moderne ? Les féministes pensent qu’il s’agit d’une évolution, fruit de la pensée et de l’analyse, d’un refus d’une hiérarchisation obsolète, source de discrimination.

    Cette vision est probablement idéaliste. Ne s’agit-il pas plutôt d’une nécessité d’un système économique qui favorise à outrance la consommation ? Tout désir, dans notre société doit se concrétiser par un acte d’achat ! Il ne s’agit plus d’éduquer le désir, démarche qui a été un formidable moteur de civilisation et de hiérarchisation des valeurs, mais plutôt de laisser libre cours à son expression, car les enfants, et le niveau de conscience et de besoins qui caractérisent cet état, sont un élément déterminant et moteur de la consommation et de tout notre système. L’enfant et l’infantilisation de l’adulte et des foules, sont avec la mère érigée en principe absolu et non dépassable, les trois piliers de la consommation. Savoir dire non au désir peut se révéler couteux en termes de demande en économie marchande. Toute forme d’ascèse est actuellement bannie de l’éducation, le mot étude est lui-même rangé au rayon du ringard en raison de l’effort qu’il suggère. Tout apprentissage se doit d’être ludique parce que le ludique est rentable économiquement et qu’il peut se vendre car sa demande est spontanée, mais surtout, et c’est ce qui doit être noté et souligné, parce qu’il n’éduque pas la volonté….

    La société actuelle semble ignorer, dans sa superbe et son mépris des enseignements du passé, que le mot éducation que nous employons, maintenant à tord, signifie « conduire hors de… » . C’est vrai que pour l’heure nous allons tout droit dedans !

    Eric de Trévarez



  • Eric 6 juillet 2008 01:07

    Les archétypes de la pensée, depuis la nuit des temps, les valeurs symboliques qu’ils ont véhiculées, et la psychanalyse, ont toujours révélé que le rôle du père, est de freiner puis de canaliser par l’éducation et la loi, le désir de l’enfant. Si la grossesse de la mère est visible, et si son lien avec l’enfant est évident, aussi bien que total, c’est-à-dire fusionnel, en revanche le père et son lien avec l’enfant, relèvent du « verbe » c’est-à-dire de la reconnaissance de son acte sexuel et de sa conséquence, du domaine de la parole et du crédit qu’il accorde à la mère, et à son affirmation qu’il est le père. Le Père est le contrat originel, à la base de toute l’organisation de la société, il est le premier « savoir dire non », et le premier « savoir dire oui », extérieurs à la mère, qui engagent et sans lequel aucun développement n’est possible… Avec le père commence la vie en société et la lente sortie de l’état fusionnel avec la mère. Le père représente la toute première ascèse, nécessaire à l’apprentissage de la « vie ».

    Pour ceux qui disent que ce rôle peut être tenu par la mère, car en fait c’est à ce niveau que se situe la grande innovation de la société actuelle, il faudrait revenir sur les archétypes et le rôle du Phallus symbolique en tant qu’élément déterminant. Les déboires de notre système éducatif ne sont, peut-être pas, à chercher ailleurs.
    S’il s’avère, comme cela semble être le cas, que ce rôle symbolique ne peut être tenu par la mère, notre système actuel d’éducation est voué à l’échec et son résultat sur toute une génération n’est pas prévisible pour l’instant.…

    Comment c’est mis en place le paradigme moderne ? Les féministes pensent qu’il s’agit d’une évolution, fruit de la pensée et de l’analyse, d’un refus d’une hiérarchisation obsolète, source de discrimination.

    Cette vision est probablement idéaliste. Ne s’agit-il pas plutôt d’une nécessité d’un système économique qui favorise à outrance la consommation ? Tout désir, dans notre société doit se concrétiser par un acte d’achat ! Il ne s’agit plus d’éduquer le désir, démarche qui a été un formidable moteur de civilisation et de hiérarchisation des valeurs, mais plutôt de laisser libre cours à son expression, car les enfants, et le niveau de conscience et de besoins qui caractérisent cet état, sont un élément déterminant et moteur de la consommation et de tout notre système. L’enfant et l’infantilisation de l’adulte et des foules, sont avec la mère érigée en principe absolu et non dépassable, les trois piliers de la consommation. Savoir dire non au désir peut se révéler couteux en termes de demande en économie marchande. Toute forme d’ascèse est actuellement bannie de l’éducation, le mot étude est lui-même rangé au rayon du ringard en raison de l’effort qu’il suggère. Tout apprentissage se doit d’être ludique parce que le ludique est rentable économiquement et qu’il peut se vendre car sa demande est spontanée, mais surtout, et c’est ce qui doit être noté et souligné, parce qu’il n’éduque pas la volonté….

    La société actuelle semble ignorer, dans sa superbe et son mépris des enseignements du passé, que le mot éducation que nous employons, maintenant à tord, signifie « conduire hors de… » . C’est vrai que pour l’heure nous allons tout droit dedans !

    Eric de Trévarez



  • Eric 5 juillet 2008 15:07

    Il est bon ici de rappeler que la phallocratie n’a jamais imposé aux femmes de devenir des hommes. Ici se trouve la principale différence entre l’Hystérocratie et la Phallocratie.

     L’Hytérocratie, dans sa structure même, liée d’ailleurs aux caractéristiques du diktat féminin, toujours d’essence non discutable, est en train d’imposer aux hommes des valeurs, des signes distinctifs, des modes de pensée, de vie, et des modes tout simplement féminins.

    Si la Phallocratie par le passé, a mis en valeur la femme, l’Hystérocratie est en train de jeter l’opprobre sur l’homme. Sous l’alibi du politiquement sain et correct, on assiste à un rabotage systématique de tout les éléments culturels masculins…

    Ici, il est bon de rappeler que la phallocratie, dans sa logique entière, unique et non contradictoire, a proposé aux femmes d’être dominées sur le modèle sexuel et ceci dans le lit comme dans la vie.

    L’Hystérocratie comme modèle de société, porte en elle-même une contradiction, relevant ainsi par la même occasion, une contradiction sexuelle, dans la mesure où elle demande aux hommes de dominer la femme dans le lit et d’être dominé dans la vie. La pseudo égalité de l’homme et de la femme n’est possible qu’à cette contradiction. Car l’homme et la femme ne se mesurent pas à l’aune de l’égalité, si ce n’est à celle juridiquement intrinsèque de la personne humaine…

    La possession du phallus est objective par rapport au sujet possesseur et à la loi. La mère est dotée du phallus par l’enfant, lorsqu’elle elle enfante. Avant elle en est privée. Quelle peut être la portée dans le temps, de la négation de cet archétype ?

     Selon les postulats de Freud et de Lacan, l’objet, seul, est pris en considération par le sujet et ce, il faut bien le dire, depuis l’enfance. Pour l’enfant, c’est simple, absence d’objet, équivaut négation. Ce que la consommation a confirmé avec la marchandise qui a été placée au centre de la société ; les valeurs spirituelles, subjectives, étant remisées au musée. La possession de l’objet est mise à prix par le regard de l’autre. La société a déjà usé et abusé de cela. Mais comment se fait-il que seuls les hommes sont fétichistes et jamais les femmes ? ce n’est pas le lieu, ici, de s’étendre sur le thème, mais je conseille à ceux qui sont sceptiques de relire les passages de Freud sur le fétichisme. Je me contenterai ici de rappeler une plaisanterie de Colluche, extrèmement révélatrice " La femme est un trou, il ne faut pas avoir peur du vide". Mais comble de démonstration, dans "Le mot d’esprit", Freud explique le don trés masculin de l’humour et de la plaisanterie, par le traumatisme du petit garçon qui se rend compte que sa mère et ses soeurs n’ont rien entre les jambes et qui ne s’en remet pas...On reste stupéfait d’une tautologie parfaite de la psychanalyse et du discours, chez Colluche... 

     Pour ceux qui trouveraient que j’exagère, je rappelle que notre société de consommation ne s’explique et ne fonctionne psychanalytiquement, que par le postulat précédent de Freud et de Lacan.

     La phallocratie avait au moins le mérite, de trouver un équilibre de valeur entre l’homme et la femme, grâce à une idéalisation qui avait placé la femme sur un plan supérieur. Le processus a commencé au moyen âge avec la chevalerie et la Dame. Il s’est prolongé dans la Galanterie, qui du même coup avait déifiée la mère. Ce type de société avait privilégié l’Etre.

     Campant inconsciemment sur les restes de cette mythologie, l’hystérocratie est en train de tout déplacer, et ayons le courage de le dire de tout démolir, sans pour autant proposer de modèle symbolique cohérent de remplacement autre que celui de la consommation, de l’objet marchandise, de la publicité et de l’égalitarisme soutenu et encadré par le politiquement correct qui ne cache en fait que des lacunes et des contradictions. N’oublions pas que le consumérisme est entièrement basé sur l’idolâtrie de l’objet et que sa symbolique est simple : "on a ou on n’a pas". On remarquera que la civilisation dont on est issu, s’était interrogé sur " Etre ou ne pas être".

     Il faut donc s’attendre, dans l’avenir, à une mise à prix nouvelle, lors de la venue sur le marché des nouveaux barbares de la consommation, et lors des réajustements qui ne manqueront pas de se produire. Vous avez compris que les bases exclusives de notre société actuelle seront exclusivement l’Avoir.

     On peut donc redouter que dans le nouvel enjeu tautologique de l’Avoir, la femme ne soit perdante, puisque refusant les obligations du seul avoir symbolique possible qui est l’Enfant, et préférant tous les autres illusoires ou elle est en compétition avec l’homme, et qui risquent de la renvoyer, beaucoup plus vite qu’on le pense, lorsque la mode sera passée, à la case départ... Vous excuserez la vulgarité de la proposition suivante, qui n’est qu’une hypothèse intellectuelle : pour le nouveau barbare, "la femme n’est qu’un trou à boucher"... Ce phénomène, nous le voyons apparaître dans les banlieux.

     Ce que l’avenir nous dira, sera certainement très intéressant dans la mesure où le postulat actuel affirme, sans avoir rien prouvé, que les caractéristiques masculines et féminines ne sont que culturelles, et que par conséquent elles ne seraient pas irréductibles dans leur nature propre et séparée.

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    Eric de Trévarez 

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