A la suite de cet excellent article de Michel Tarrier, je me permets de rappeler qu’en France (et plus généralement dans les pays francophones), des femmes et des hommes se sont regroupés au sein de l’association Démographie Responsable et diffusent le plaidoyer suivant à l’adresse du Secrétaire général des Nations Unies :
« Selon
l’ONU, depuis le 31 octobre 2011, la planète compte officiellement 7
milliards d’habitants.
Le
précédent cap, celui des 6 milliards, avait lui-même été franchi
en 1999. Nous n’aurons donc mis que 12 ans pour croître de un
milliard !
Rappelons
que le premier milliard n’avait été atteint qu’en 1800,
plusieurs dizaines de milliers d’années après l’apparition de
l’Homme sur Terre…
Par
ailleurs, les perspectives sont alarmantes puisque l’ONU vient de
revoir à la hausse ses projections. En effet, il était jusqu’à
présent envisagé une stabilisation de la population en 2050 à 9
milliards d’habitants. Or, nous devrions désormais, selon
l’hypothèse moyenne, être 9,3 milliards à cette même date pour
ensuite dépasser
les
10 milliards en 2100, sans d’ailleurs être certains de nous
stabiliser à ce niveau.
Alors
que le capital d’énergie fossile, que la planète avait mis des
dizaines de millions d’années à constituer, a été dilapidé en
à peine
plus
d’un siècle et que nous vivons déjà à crédit sur le dos des
générations futures, puisque nous les condamnons à consacrer une
partie de leurs ressources et de leur travail à réparer les dégâts
aujourd’hui
infligés à la Terre,
Alors
que nous avons provoqué la 6ème extinction de la biodiversité (97%
des tigres ont été éliminés en un siècle, les ressources
halieutiques se sont effondrées et de façon générale l’ensemble
de la mégafaune est en voie d’extinction),
Alors
que la planète se réchauffe inexorablement du fait de nos
activités, que l’eau potable va manquer et que nous peinons à
nourrir la population actuelle :
La
poursuite de la croissance démographique nous conduit dans le mur !
Une
question se pose donc : sommes-nous impuissants face à cette
situation ou pouvons nous agir ?
Il
faut savoir que les prévisions de l’ONU pour 2050 relèvent de
trois hypothèses de fécondité et conduisent à trois niveaux de
population : une hypothèse basse menant à 8,1 milliards
d’habitants, une moyenne (9,3 milliards) et une haute (10,6
milliards).
L’hypothèse
basse est accessible si nous nous en donnons les moyens, elle
conduirait à une situation plus facile à gérer tant du point de
vue de la sécurité alimentaire de l’humanité que de la
préservation de son environnement.
Ces
moyens sont bien connus : il s’agit de l’éducation des jeunes
filles des pays pauvres (qui est très en retard sur celle des
garçons), de la généralisation de la planification familiale,
comprenant le libre accès à la contraception (rappelons que d’ores
et déjà 30% des grossesses ne sont pas désirées) et enfin de la
diffusion de messages culturellement adaptés, alertant les
populations sur l’impasse vers laquelle conduit une famille trop
nombreuse, afin de les inciter à modérer leur procréation.
Au
vu de tous ces éléments, nous demandons solennellement à l’ONU
d’appeler les Etats de la planète à mettre en œuvre les
politiques
démocratiques
citées plus haut, ainsi que d’aider à leur financement, afin de
tenter de stabiliser la population mondiale au plus vite.
S’arrêter
à 8 milliards en 2050 : c’est possible ! »
Cette pétition est aussi consultable ici :
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/milliards-etres-humains-aujourd-hui-combien-demain-nbsp-341.html