Il y a des « systèmes sociaux » fondés sur des régimes forts, d’autres sur la démocratie (parfois de façade, je le concède bien volontiers), sur des dictatures théocratiques méprisant la femme, d’autres sur des libertés plus ou moins réelles, les droits de l’homme, l’égalité hommes femmes ; dans de nombreux pays, la peine de morts, abolie ailleurs, est toujours d’actualité, souvent pratiquée dans des conditions abominables (Ex : la lapidation et le choix des cailloux, ni trop gros pour que la mort ne survienne pas trop tôt, ni trop petit car le but est évidemment de tuer), la torture, les châtiments corporels, les crimes d’honneur pour non-respect de normes de vie religieuses, etc....A noter que les saoudiens décapitent toujours aujourd’hui les pseudo-sorcières :
http://www.webdo.tn/2011/12/13/arabie-saoudite-la-femme-decapitee-pour-sorcellerie-netait-pas-leila-ben-ali/
Je ne cultive aucune admiration en faveur de Claude Guéant ni de la sarkozie, en général, mais il faut bien reconnaître que les systèmes sociaux ne se valent pas si nous postulons une prise de position « droit de l’hommiste » ou humaniste, ou tout simplement humaine. Mais ne nous leurrons pas, chez nous, les religions ont été contraintes par la force (« la Terreur » post-révolutionnaire de 1993) de battre machine arrière et de feindre de s’adapter à la laïcité ; mais gageons que, si nous n’y prenons garde, elles auront tôt fait de refaire surface. Les courbettes de Sarkozy au Vatican montrent à suffisance que la bande de l’Elysée est consciente de l’intérêt stratégique de d’aller « faire le beau et de donner la papatte à ses maîtres de temps à autre ; j’ai bien écrit »ses« maîtres, car à son retour de Rome, il ne manque pas une visite de courtoisie à ses amis du CRIF .
Guéant n’a que le tort d’avoir évoqué les »civilisations« , concept beaucoup trop vaste pour permettre de distinguer clairement la cible et permettant ainsi un repli stratégique si nécessaire.
Ajoutons que le problème réside peut-être simplement sur la plus ou moins grande influence de la religion, dans les »affaires« . Un Coran, fondement incontesté de l’Islam et sur lequel est bâtie la civilisation musulmane, qui recommande
-de frapper son épouse en cas de non respect »de ce qui doit être respecté« ,
»Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs que Dieu accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection de Dieu. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Dieu est certes, Haut et Grand«
-de tendre des embuscades aux et de décimer les adeptes des autres religions, en particulier les »associateurs« et les juifs, une tradition hadithique à la base des lapidations et des mises à mort des apostats. Vous chercherez vainement un pays musulman qui ne contienne pas dans ses textes pénaux, à tout le moins, un arsenal de peines recommandant la prison pour celui qui se détourne de l’Islam ; bien souvent c’est la mort qui est réclamée.
Evidemment, la religion judéo-chrétienne contient également des préceptes barbares recommandant d’éliminer physiquement »la magicienne« , le non-circoncis. A l’issue du déluge la race noire a été maudite par dieu (les chananéens)suite à l’attitude de Cham, l’un des fils de Noé qui aurait (le conditionnel sied mieux à des textes aussi anciens que l’indicatif) mal réagi en constatant la soulographie de son père et aurait ainsi mérité la malédiction de sa race.
Rappelons que le Coran est, selon la foi musulmane, directement inspiré par Allah à son prophète, alors que les auteurs de l’Ancien Testament sont inconnus. Pas question donc de discuter le premier, d’imaginer une quelconque évolution, tout au moins en ce qui concerne les croyants radicaux ; fort heureusement, des salafistes aux soufistes, il existe de nombreuses mises en application de la plus hard à la plus soft.
Evidemment les adeptes du mensonge pieux (taq’iya) vous diront qu’il faut pouvoir comprendre, interpréter les desseins réels du seigneur. Mais à ceux-là, Allah répond dans le verset 7 de la sourate 3 (La famille d’Imran) :
»C’est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s’y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à d’interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au cœur une inclinaison vers l’égarement, mettent l’accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n’en connaît l’interprétation, à part Dieu. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent : « Nous y croyons : tout est de la part de notre Seigneur ! » Mais, seuls les doués d’intelligence s’en rappellent.«
Ceux qui prétendent qu’il faut être capable d’interpréter ont-ils bien lu le Coran ou plus simplement, savent-ils lire ? Ou alors ne sont-ils pas tout simplement pas »doués d’intelligence« ?
Avant de contester une affirmation aussi évidente d’un membre de la sarkozie, j’invite la horde de »hurleurs" à baisser d’un ton et de ne pas contester les évidences, mise à part la nuance linguistique évoquée plus haut.
Ciblez les critiques sur l’économique et e social, c’est ce que réclament et attendent impatiemment les citoyens. Mais en niant le problème que posent les exigences de nombre de musulmans, la difficulté d’intégration de certains d’entre eux, leur mépris de la démocratie et de la laïcité, vous risquez également de rater le train de l’histoire.