D’abord, tout d’abord, merci à vous de nous avoir embarqués « à bord » de ce balcon, où rien me semble-t-il n’est dérisoire, même pas l’oeillet unique. Bien des commentaires ont été de même qualité que ce qui les a suscités, donc double merci, également, des échanges ex post.
Ce qui me nourrit au delà de ce beau billet, ce qui nourrit, et ma révolte, et l’espoir ténu que, malgré toutes les apparences, chacune de nos solitudes puisse s’unir, faire force, dans les limites que chacun voudrait y mettre, ce sont bien ces échanges et commentaires, même les quelques « opposants d’espérance ».
Peut-être ai-je voulu y voir ce qui n’y serait pas tout à fait, - peut-être, parce que tout espoir est, dit-on, fol par nature, ai-je voulu y voir plus qu’un simple encouragement à brailler chacun de notre balcon, quelle que soit la forme de celui-ci et son éventuel fleurissement, et fût-ce à la même heure pour faire voix ensemble, que ce soit d’Australie, de métropole ou autres composantes françaises, ou de tout autre Petit Liré constitué par l’un ou l’autre, dans tout coin de cette planète finie ? Peut-être. Mais voilà, je veux effectivement croire que cet article, et les commentaires et échanges qui s’en sont ensuivis, étaient aussi un appel à la lutte ensemble, et à la méthodologie de cette lutte.
Je veux croire qu’il a ici été rappelé qu’il n’y a pas d’âge, ni de datation, à cette lutte, que nous perdrions sa substance à entrer dans des clivages intergénérationnels. Je veux croire avoir lu solitude, - que j’ai retraduit isolement - et que la réponse a été « union, recherchez les vôtres, ceux d’une communauté d’esprit, et/ou d’une communauté physique », de préférence un peu préservée, non par début de « communautarisme », mais pour être plus fort, enfin. Je veux croire que j’ai bien lu la méthode de l’établissement du lien, et de sa consolidation/pérennisation, celle de savoir d’abord « bien cultiver SON jardin », quelle que soit la nature de celui-ci, ce que l’un ou l’autre nomme jardin.
Voilà, j’ai cru lire un appel dans cet ensemble, un appel à ne pas passer à autre chose une fois quelques jours écoulés, un appel à se rejoindre - et rester en lien, dès « l’aurore » ,dont nous déciderions, « armés d’une ardente patience » autant que d’un calme furieux. Ai-je bien lu - ou m’a-t-on aussi émoussé cette faculté-là ?