Pour abonder dans votre sens, je me souviens de l’analyse que fait Girard des royautés d’Afrique dans La violence le sacré. Il assimile les rois à des « victimes en sursis » pouvant avoir différentes sortes de substitut sacrificiel (animal, effigie, bras droit, ministre). Je me demande si dans la crise actuelle, notre bouc émissaire (celui dont nul ne doute qu’il soit coupable et dont la haine catalysée à ses dépens réalise l’unité des citoyens français) ne seraient pas précisément... notre cher président.