Hollande n’est pas le véritable ennemi de Sarkozy. Même si le futur
ex-président lui tape dessus, c’est pour le faire exister. Il a besoin
de lui pour créer un semblant de clivage. Mais Hollande, plutôt centre
droit que de gauche, suivra la même politique atlantiste.
Marine Le Pen est une fausse candidate anti-système puisqu’elle joue sur
le choc des civilisations, prouvant par là sont attachement aux valeurs
les plus basses. D’ailleurs les électeurs du FN sont contre Sarkozy non
pas pour ce qu’il fait mais pour ce qu’il ne fait pas assez, selon eux.
Ce n’est pas un karcher qu’ils réclament mais un lance-flamme.
Mélenchon est le véritable écueil pour le système.
Jacques Attali, en bon promoteur du nouvel ordre,
l’explique très bien ici :
Jacques Attali : "Il faut profiter de la crise et de la présidentielle pour enfin réformer la France
Entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, qui est le plus à même de mettre en œuvre les mesures que vous préconisez ?
François Hollande me semble le plus à même de mener ces réformes
extrêmement lourdes parce qu’elles nécessitent une perception de justice
fiscale et sociale que le président sortant ne pourra plus incarner. Je
ne sous estime pas pour autant les très grandes qualités de Nicolas
Sarkozy, qui reste pour moi un ami personnel. Il a apporté au pays un
dynamisme, et lui a fait prendre conscience de la nécessité de se
réformer.
Il a aussi géré avec efficacité la présidence française de l’union
européenne. En fait, ironiquement, la droite pourrait même penser que
c’est dans son intérêt que la gauche gouverne : elle aime toujours
laisser la gauche faire le « sale boulot » ! Et aujourd’hui, gouverner
sera la meilleure façon de se rendre impopulaire.
Si François Hollande est élu, connaitra-t-il des difficultés à réformer du fait de la nécessité pour lui de tenir compte de Jean-Luc Mélenchon ?
C’est en effet un obstacle. Mais il faut voir également ce qui pourrait se passer dans l’hypothèse inverse : si Nicolas Sarkozy emporte l’élection, le leader du Front de Gauche deviendra alors le patron de l’opposition ce qui pourrait susciter un blocage encore plus sérieux.
http://www.atlantico.fr/decryptage/jacques-attali-rapport-reforme-france-apres-election-crise-fiscalite-avenir-presidentielle-325949.html?page=0,2&google_editors_picks=true
On comprend mieux la technique du bipartisme imposé : la droite lève le poil et la gauche le coupe. ça devient franchement rasoir !!