Bonjour Ariane,
« Etre, quand on est pauvre, du côté des pauvres, merci ! »
Je comprends et approuve cette phrase si elle suit votre raisonnement, si elle est prise dans le contexte de votre opinion.
Pourtant, elle me dérange un peu...
Je suis, moi, du côté des pauvres, pas parce qu’ils sont démunis, pas parce qu’ils sont victimes d’injustice, mais parce que, pour la plupart, ils sont propres et clairs comme du diamant.
Ma famille, mon entourage, mes voisins, ont toujours fait partie des pauvres. Et, dans cette situation, on pratique la solidarité, on cultive l’honnêteté, on ne pense pas à voler ou à « resquiller ».
Je suis fière d’appartenir au peuple des modestes.
Mais, pour en revenir au vote, je ne pense pas que ce soit la pauvreté qui ait poussé certains à voter FN. Je crois que c’est l’envie d’être riche, la jalousie de voir certains se goberger aux sports d’hiver ou sur des plages de sable blanc, la rancoeur d’être oublié, rabaissé, méprisé. Et je suis fière de mon petit village qui a voté à 26 % pour Mélenchon !
Le sage est, au contraire, peu envieux. Il est fier d’être modeste.
Mais n’allez pas croire que je suis en désaccord avec vous.
Simplement, j’irai voter Hollande parce que je n’en peux plus de la clique odieuse de Sarkozy, et que, peut-être, une branche d’espoir (petite et modeste comme un brin de muguet) risque de pousser malgré le mauvais temps...
Bisous.