Baudruchon… bienvenue chez les Chtis !
Du sang à la une ! Le chantre de la suffragette exprime sa frustration et rêve de massacres sanglants !
Tuez-les de vos mains, très chers frontistes innocents, ces étrangers
Sabre au clair général Mélenchon !
Et, dans la foulée, pourquoi pas ? A nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent !
Comme si l’héroïsme était une charge de cavalerie qui rejoignait la
scélératesse et justifiait la tuerie parmi les opposants qui se font
face.
M’enfin, remords aux dents, le tout est tempéré du juste souci de faire le ménage sur le champ et sur le terril :
« Et soudain, au sommet de la colline, un vent humain que l’injustice levait, balayant tout.. »
Pour sûr ! Les escarbilles et le silence qui suivent n’appartiennent pas
au Barbier servile. Dans la patrie de Balzac et Zola l’héroïsme est par
définition hugolien.
A tout prendre d’aucuns préfèrent le bonhomme « Baudruchon à Hénin-Beaumont »
de Jean-Marie le pieux, un propos efféminé beaucoup plus mignon et
coquin. Au pays des corons, il s’introduit mieux dans les boudoirs cousus de dentelle des bourgeoises.
Oui ! Gens de gauche et d’expérience, je vous entends venir avec vos « corons pus » ! Ne vous donnez pas cette peine. Je ne vous suivrai pas…
En revanche, si j’étais de droite, je m’inquiéterais du penchant pervers
du père de Marine qui, obsédé par le héros d’Ariane, ne rêve que de le
déculotter. Vu son affection pour les immigrés, ce vieux pêcheur,
rescapé de l’océan politique, s’excite à l’idée d’une poupe sans voile
prise dans ses casiers à Omar.
Aurait-il donc virer sa cuti ? Non point ! Malgré la retraite, il est
resté l’infatigable chalut de la pucelle qu’il honore de ses faveurs
républicaines et laïques à la fête des travailleurs.
En somme tout ceci résulte d’une rivalité, pour l’amour de la France,
d’un couple de prétendants éconduits. Pas de quoi en faire une boucherie
chevaline sur la scène de l’Escapade.
Bonne journée à tous et « capeline » Ariane Walter
Ceci est un hommage au talent de l’auteur.