@ Scual
« Fascisme : Dans son acception la plus large, le terme est employé pour disqualifier l’ennemi politique. »
Cette stratégie est théorisée au lendemain de la fin de la seconde guerre mondiale par l’URSS de Staline, puis sera diffusée à tous les PC européens comme une arme politique, elle sera rapidement utilisée par divers groupes d’extrême gauche tels que les Trotskistes ou les Maoïstes. Ainsi, face au retour du général De Gaulle au printemps 1958 on dénoncera « la menace fasciste ».
Au fil des décennies, cette manœuvre deviendra un automatisme dans le discours d’individus se réclamant de gauche ou d’extrême gauche, ceci servant à faire taire sans avoir a argumenter leurs contradicteurs mais aussi, en interne, à ne pas remettre en question la ligne du parti. Le but étant donc d’écraser toute contradiction interne ou externe. Nous sommes donc indéniablement bien là face à une forme de totalitarisme de la pensée.
(Notons au passage que la méthode a été reprise par la droite et l’extrême droite suite à la mise au jour des crimes du stalinisme afin de décrédibiliser le PCF en taxant systématiquement ses représentants non pas de « fachos » mais de « staliniens ».)
Ceci étant posé, il ne s’agit évidement pas de nier l’existence de groupuscules néo-fascistes en France ou dans d’autres pays, mais ces derniers ne comptant dans leurs rangs que quelques centaines, ou au plus quelques milliers d’individus, on comprend que les termes « fasciste » ou « facho » sont utilisés dans la majorité des cas d’une manière abusive et injustifiée.