Impossible d’inverser les rôles car nous sommes les bons (par principe) et les Syriens on les connait pas mais ce sont des arabo-musulmans... (2e degré bien sûr...). Si on creuse au fond — et votre méthodologie d’inversion y aide — voila ce qu’on trouve, d’après moi.
Mais ce n’est quand même pas le motif premier de participer à la déstabilisation de la Syrie (en effet on encourage les massacres puisqu’on en accuse systématiquement Assad).
Non, la volonté vient des Etats-Unis, et peut-être aussi d’Israël. Oh, pas d’Obama directement, le plan pour la conquête du moyen-orient est plus ancien que cela :
Le général Wesley Clark affirme, dans un enregistrement daté de 2007, que le Pentagone avait programmé d’intervenir militairement en Irak et en Libye, -ainsi qu’au Liban, en Syrie, en Somalie, au Soudan, en Iran- dix jours après les attentats du 11 septembre 2001 (
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Ce qui est fou — très inquiétant mais finalement peu étonnant, en fait — est l’aptitude de la majorité des médias, y compris de certains qui se croient indépendants (Rue89, Le Canard...), d’appliquer la propagande classique avec constance.
Ce qui est étonnant et d’un certain côté sublime est qu’ils le font sans s’inquiéter des incohérences de leur discours : en gros Assad serait responsable de tous les meurtres politiques commis en Syrie, tandis que l’ « armée de libération de la Syrie » seraient forcément des victimes, quasiment des disciples de Gandhi.
L’idée que des massacres dans la population civile soient commis justement pour déstabiliser Assad, suite à leurs accusations systématiques envers ce dernier, ne leur vient pas à l’esprit.
C’est un phénomène psychologique fascinant et encore inexploré : comment peut-on être aussi aveugle ?
Peut-être qu’ils n’imaginent pas un instant que les auteurs des massacres savent comment fonctionne actuellement l’opinion des mass-medias occidentales au sujet de la Syrie ? Ce qui impliquerait qu’ils ne connaissent ni la radio, ni les journaux, ni internet, ni le téléphone. Ce qui implique de la part de ces mass-médias un état de non-pensée proprement hallucinant.