Merci pour cet excellent article. Vous mettez très bien en lumière ce qui est au cœur du problème politique et économique actuel : les États sont en grande partie responsables de la déréglementation financière et fiscale. C’est ce que ne voient pas beaucoup d’antilibéraux, qui s’imaginent que les pauvres États sont attaqués par les puissances de l’argent, alors que les politiciens et les hommes d’affaires font partie du même monde. Il ne s’agit donc pas tant de défendre l’État contre ces méchants adversaires ultra-libéraux, que de s’approprier démocratiquement les structures étatiques - ou, si cela est impossible, de remplacer l’État par de nouvelles formes d’organisation politique. Autrement dit, c’est un chantier énorme qui nous attend, et je crois qu’il faudra beaucoup de temps, de sang et de larmes pour que les choses changent enfin dans le bon sens.