Attention à ce que certains ne remplacent pas systématiquement
le mot juif par sioniste, ce qui induit la connotation d’arrière-pensées où il
semble que cet article ne soit que le prétexte à parler d’autres choses que
notre sujet.
Pour y revenir précisément, il en va avec ce qu’à dit
Hollande, en exposant ainsi la France à la déchéance morale d’une
responsabilité qui n’est pas la sienne, de la cohésion sociale et des valeurs
collectives qui font le pays de 1789 et du Front populaire, de la résistance à
l’oppression jusqu’aux plus importants mouvements contre le colonialisme et les
dictatures dans le monde, la solidarité internationale, jetés avec l’eau du
bain. La France républicaine c’est tout autre chose, c’est l’idée de faire
société sur ce que l’on met en commun, de la liberté de l’individu à l’intérêt
général.
Il a entaché, en jetant cette confusion sur la France, la
République elle-même, ce qui est une faute alors que sa devise Liberté, Egalité
et Fraternité qui fait notre fierté était piétinée avec la déclaration des droits
de l’homme et du citoyen. Que Chirac accuse la France des Lumières d’avoir
trahi avec le Vel’ d’hiv, c’est dans le logique d’une droite toujours revancharde
contre une Révolution française qu’elle rêve de faire à l’envers, mais qu’un
président de gauche qui représente la France la dégrade ainsi à quelque chose
de symbolique d’un temps où droite et gauche semblent se perdre dans les mêmes
marécages et les mêmes périls. Il faut dire qu’il y a derrière une politique obsédée par l’effacement
de la nation faisant place nette à l’Europe de la mondialisation libérale. Pourquoi
donc dans ces conditions défendre la France et puis en plus, cela ne peut que
faire plaisir à nos amis Allemands que de la voir ainsi prendre sur elle
une part de leur mauvaise conscience. N’est-ce pas mettre de l’huile dans les
rouages d’une Europe défaillante, conduite par un couple improbable franco-allemand,
qui n’en finit plus d’étouffer les peuples ?