Merci cher Monsier Vial,
Votre article reprend les bonnes vérités à dire, connues et remâchées par tous ceux qui, ni employeurs, ni artistes, techniciens ou encore journalistes, n’ont jamais connu la vie d’intérimaire permanent attachée aux réalités de ces métiers.
Pour illustrer à quel point la France qui travaille est l’otage de celle qui l’emploie, voici : en Belgique le secteur culturel, qui ne produit pas 80 milliards d’euros de PIB comme le secteur culturel français, dispose d’une assurance-chômage pour ses employés intermittents qui va de 1000 à 1400 €/mois. Ce statut est planchéisé et plafonné et il est reconduit de façon quasiment automatique quand les intermittents de France sont, peut-être avec les Roms, les citoyens les plus contrôlés et disons-le, les plus emmerdés de ce pays.
Il faut préciser que les syndicat de salariés en Belgique ont une longue histoire et savent s’unir lorsqu’il est nécessaire.
Donc, ce que la Belgique parvient à financer la France n’ y parviendrait pas... Très étrange....
Or, si vous aimiez rééllement votre nation comme je l’aime, M. Vial, vous utiliseriez vos forces intellectuelles à ce que celle-ci brille un peu plus par sa solidarité que par sa capacité à exclure.
Je vais de mon côté publier ici-même, demain matin, une histoire réelle, rapportée d’une vraie galère ordinaire d’un intermittent du spectacle, vous savez, l’un des ces privilégiés que le système si formidable et si avantageux décrit par vous-même ici, a laissé littéralement sur le carreau, lui, sa femme et ses enfants. Il s’agit même pour vous plaire d’un citoyen français...
à demain !