Rosemar,
C’est vrai que je n’aimerais pas vivre en Tunisie, ni dans un pays arabe tout bien réfléchi.
C’est vrai aussi que les actions concrètes peuvent marcher dans de nombreux cas d’abus (pétitions par exemple dans des cas de lynchage ou de peine de mort).
Pour autant, je me demande aussi si, pour porter un jugement sur un autre pays,il ne faut pas être, sinon irréprochable, du moins sur la bonne voie.

La situation des femmes en France régresse. Il y a eu une flambée libératrice dans les années 70, des retombées heureuses dans les années 80, et depuis, c’est la bérézina généralisée. On parle de la violence faite aux femmes, on parle moins de la difficulté qu’elles ont à porter plainte, des sous-entendus diffamatoires, des soupçons de cupidité (voir Diallo, aux USA mais quand même), au mieux d’imprudence (qu’est-ce qu’elle faisait dans ce parc à courir en short ?...), au pire de pressions intolérables (oui, des femmes sont violées par des policiers, j’en connais au moins une). Il faut parler aussi des pb des filles portant une jupe, des tournantes, du sexisme ordinaire chez les enfants à l’école (les meufs, c’est juste bon à baiser), de la discrimination au travail (c’est pour qui les temps partiels mal payés ?). Il faut aussi parler du lavage de cerveau religieux (Diam’s, c’est vrai, elle est voilée partout et abandonne toute carrière personnelle, mais elle a trouvé la paix, on est contents pour elle). Bref, il y a tant à faire ici.
Le mieux qu’on puisse faire pour les Tunisiennes et les Tunisiens, c’est de leur offrir l’exemple d’un pays fort parce qu’il donne toute leur place aux femmes. C’est de leur démontrer que, si grandeur il y a, elle passe par l’acceptation que toutes les compétences sont bonnes à prendre. On s’en éloigne à vrai dire. La Tunisie des fois, c’est ici