La victoire éclatante de Chavez est d’abord celle du peuple, de la démocratie, et de la conviction qu’un autre monde, vraiment meilleur et plus juste, est possible.
Mais cette victoire est aussi notre victoire et, ce qui est encore plus important, la victoire de tous les démocrates progressistes du monde.Il ne faut pas non plus passer sous silence que l’Internationale des Accumulateurs de Fric, vient de subir une cuisante défaite.
Elle a mordu la poussière. Cette oligarchie qui a cru avoir gagné la guerre contre 99% de l’Humanité (n’est ce pas Monsieur Warren Buffet, qui avez dit : « la lutte des classes existe et nous l’avons gagnée » ?) n’avait en fait que gagné une bataille.
Au Vénézuela elle vient d’en perdre une,de bataille, et décisive. S’il faut savoir tirer les leçons des échecs, il faut aussi retirer les enseignements des victoires : oui, il est possible de faire reculer, et pas qu’un peu, la « bête immonde », fruit des amours scandaleuses de la dictature des marchés et de la dictature médiatique.
Oui, il est possible de mettre en échec l’impérialisme américain, comme au temps de la guerre du Vietnam, où il a pris des baffes et des raclées mémorables ! A commencer par celles infligées par ses propres citoyens révoltés, sur son propre sol, qui ont manifesté sans jamais rien lâcher contre l’expédition coloniale de leur gouvernement indigne.
Oui, il est possible d’avancer, même si c’est dur, à contre courant de la pensée dominante et unique instillée par tous les laveurs de cerveaux de la planète.
Passé le moment, légitime, d’euphorie, il faut calmement et lucidement, souhaiter que notre camarade Hugo Chavez pense à assurer sa succession. Qu’il y ait ou non alternance un jour, il est crucial, dans ce pays comme dans les autres, qu’existe une vraie gauche, toujours debout et à l’avant garde des luttes pour éclairer et ouvrir la route.
NB : ignobles avec le peuple vénézuélien, l’attitude de la gauche molle et des médias ( Le Monde en tête !) qui ont déversé sur Chavez des torrents de boue et d’insultes !
Je recommande, comme contre poison, la lecture des deux pleines pages du Monde Diplomatique de septembre, remarquables de valeur informative et documentaire.