Et oui. Les grandes maisons d’édition ne publient plus de livres, mais exhibent des auteurs à grands noms ou à forte personnalité sur les plateaux télés pour faire leur pub.
Car ces mastodontes se moquent désormais de la littérature. Ce qu’ils veulent, c’est faire parler d’eux. Leur beurre, ce sont les ouvrages scolaires qui le leur fournit. Pensez donc ! Deux millions d’exemplaires par an garantis pour pas cher ! Et la certitude d’éviter le pilon comme pour les derniers BHL rémunérés à prix d’or ! Inutile de dire qu’ils voient d’un mauvais oeil l’arrivée d’ Apple avec son dernier logiciel permettant à chaque prof de réaliser ses propres manuels.
On peut quand même les comprendre quand ils reçoivent dix manuscrits au sujet de tel ou tel cancer du sein écrit par une patiente en rémission ou moribonde. Mieux vaux d’ailleurs signaler être moribonde dans ce cas-là, il y a plus de chances d’être éditée...
Non, désormais, le livre se fait dans les petites maisons, ou en e-book. Et puis ne plaignons pas les VRAIS libraires. Le papier restera grandement majoritaire et avec de la chance, ils n’auront plus à subir les mètres linéaires obligatoirement dédiés au dernier Guillaume Levy ou Marc Musso qui leur ravagent la rétine quand ils tentent de mettre en avant le dernier bouquin qu’ils ont lu et qu’ils ont vraiment aimé.