Votre article relève d’une idéologie politique illusoire de la démocratie que l’on pourrait définir en quatre points indissociables :
1) qu’un homme politique et leurs électeurs soient déterminés par des convictions de droite ou de gauche opposées et invariables dans le temps et intangibles quant à leurs orientations fondamentales.
2) qu’il existerait une probité absolue en politique qui ferait que l’on pourrait ou devrait toujours réaliser les promesses électorales qu’elles que soient les conditions de possibilités et les conséquences réelles éventuellement catastrophiques de leur mise en oeuvre .
3) que la démocratie d’opinion serait permanente dans ses choix politiques.
4) que les hommes politiques devraient éviter, en vue de prétendre et de rester au pouvoir, de flatter les aspirations et intérêts disparates et changeants des électeurs , alors que la démocratie majoritaire leur impose de surfer sur les tendances dominantes du moment afin d’en faire des amalgames plus ou moins crédibles pour capter les courants d’opinions différents à leur profit.
Ainsi tout ce que vous dénoncez n’est autre que l’ effet nécessaire de la démocratie d’opinion dans les pays pluralistes lorsque les hommes politiques veulent gagner pour gouverner et ne se contentent pas d’une fonction purement tribunicienne qui ne fait que donner la paroles à qui est condamné ou se condamne à l’opposition pertmanente.
Penser le contraire c’est croire qu’en démocratie la volonté politique suffit à changer le monde et confondre la religion révolutionnariste -qui affirme que les convictions peuvent déplacer les montagnes et peuvent convertir toute une population, voire transformer pacifiquement en profondeur une société - avec la politique profane.