Vous donnez là deux clés de taille.
Le plus étrange, c’est que la première clé, de l’or en barre, vous la jetez négligemment et bien vite. Il s’agit de votre inversion de la formule d’Alain, pour en arriver à « le pessimisme est de volonté et l’optimisme est d’intelligence » - bien que l’on puisse supposer, vocabulaire aidant, qu’il est là une volonté qui serait « d’intelligence », quant à l’imposer, ce pessimisme...
Une simple teinture de Freud pourrait ici forcer une sacrée porte, et qui grince... Vous citez pourtant Marcuse, mais une brève relecture du Malaise dans la Civilisation suffirait, même si Auguste compte...
Bien d’accord avec vous qu’Onfray mieux sans... Mais sur votre constat que, depuis si longtemps que c’est vivement dimanche, les faussaires occupent la scène, il sous-entend presque que le penseur en redemande... Or il est bon de ne pas oublier que la scène n’a jamais fait partie de l’apanage du philosophe, même si l’Agora athénienne jouxtait déjà de si près ses concours tragiques.
Autre point où c’est encore par négligence de la psychanalyse que vous passez outre bien vite, c’est lorsque d’un survol rapide des flamèches d’hell land, vous remarquez qu’« il ne s’agit pas d’interpréter mais d’agir », ne précisant pas que si interpréter ne suffit plus, ce n’est pas pour la raison que ce ne serait pas déjà complètement agir, mais parce que l’« agir » a peut-être pris de bien sourdes dimensions, qui répondent à de nouvelles exigences.
Enfin oui, cette grande nouveauté, étonnante, que « les gens préfèrent la sécurité à la liberté », deuxième clé - qui ne tient pas à quelque question de nature, mais plutôt des grandes misères du conditionnement.