olivier cabanel
C’est bien de prendre le contre pied des média officiels. En effet, l’intervention française se limite à la lutte contre le terrorisme, sous-entendu le terrorisme islamique. Ce faisant, l’impérialisme français se redore le blason auprès de la Françafrique son empire colonial d’Afrique.
Mais, d’un autre côté, vous tombez aussi dans le travers qui consiste à fermer les yeux sur le terrorisme islamique, en l’occurrence dans la région du Sahel. En effet, les revendications légitimes de souveraineté des peuples du Sahel par rapport à l’impérialisme français personnifié entre autres par la compagnie AREVA sont en fait détournées par le terrorisme jihadiste, cheval de Troie de l’impérialisme islamique.
N’oublions pas que le problème séculaire, voire millénaire de l’Afrique, le problème du monde noir en général, c’est d’être phagocyté par une double colonisation, un double impérialisme : d’un côté l’impérialisme judéo-chrétien Occidental, Européen, et, de l’autre côté, l’impérialisme moyen-oriental « judéo-islamique », musulman. Je viens de piocher le terme de « judéo-islamique » dans un excellent post sur un article publié hier sur le même sujet du Mali. L’explication de ce terme donnée par son auteur me paraît tout à fait justifiée.
On se retrouve donc devant un dilemme face à l’intervention de la France au Mali. Soit on soutient cette intervention et, ipso facto, on soutient l’impérialisme français, soit on condamne cette intervention et on soutient le terrorisme islamique, l’impérialisme judéo-islamique, l’impérialisme du monde arabo-musulman. Ces deux impérialismes ont pour fond de commerce commun le racisme anti-noir, héritage du judaïsme. D’un côté comme de l’autre, il n’y a aucun bénéfice à tirer pour les africains, ni à court terme, ni à moyen terme, ni à long terme.
La seule position juste est celle qui consiste à encourager les africains à s’organiser et à s’unir afin de se débarrasser autant de l’impérialisme judéo-chrétien occidental que de l’impérialisme judéo-islamique oriental pour affirmer leur propre personnalité historique en toute indépendance. En effet, depuis les invasions indo-européennes de l’époque pharaonique en Afrique du Nord, puis les invasions coloniales judéo-chrétiennes et judéo-islamiques du moyen-âge et des temps modernes, l’Afrique n’a plus jamais retrouvé son indépendance. La problématique du Continent Noir demeure celle de son indépendance vis-à-vis des occupations extérieures millénaires successives. De cela, les africains doivent prendre conscience pour s’engager dans une dynamique de libération nationale continentale.