1) Définir des bassins scolaires socialement mixtes avec un choix d’au moins deux établissements pour les parents et élèves
Voeu pieux. Les meilleurs élèves, souvent issus des classes favorisées - c’est une réalité - partiront dans le privé pour ne pas se retrouver avec des éléments « difficiles ». Et je comprends les parents !
2) décentraliser pratiques pédagogiques et programmes sur fond d’objectifs communs sur le double plan des établissements et régional ; la région définissant ces bassins scolaires pour assurer la mixité du recrutement
Comme ça se pratiquera le contournement à l’échelle national et non plus local.
3) Assurer aux élèves et non pas aux établissement les moyens supplémentaire de venir en aide partout à ceux d’entre eux qui sont en difficulté.
Encore de l’aide sociale ? Toujours de l’aide sociale ? Vous voulez un RMI pour élèves en difficulté ?
4) Revaloriser les formations pré-techniques et par par alternances pour les élèves de plus de 16 ans qui ne sont pas motivés par des études secondaires générales, comme en Allemagne (Realschule)
Ca fait 20 ans qu’on dit ça. Mais que disent le marché de l’emploi et les entreprises ?
5) Profiler les nominations en affectant pour ces élèves les enseignants les plus, compétents, les plus motivés et payés en conséquences, avec avancement de carrière plus rapides (comme pour ceux qui ont fait de la coopération à l’étranger : grand choix systématique, sauf exception)
Et si on demandait aux meilleurs professeurs où ils ont envie d’enseigner ? Dans une cité du 93 ou au Lycée Lacanale de Sceaux ? A votre avis ? Tout le monde n’a pas une vocation - pardon pour le mot - humanitaire.
Est-ce que vous croyez qu’un agrégé en lettres classiques a envie de passer sa vie dans une ZEP ? Regardez donc le turn over dans ces zones des professeurs.
Il n’y a pas de solution miracle. Il doit exister des solutions, dont plusieurs sont déjà mises en oeuvre (voir l’expérience de Science Po). L’égalitarisme total face à l’école est une utopie qui me laisse pantois.