« Un spectre hantera-t-il bientôt l’Europe ? Il n’a pas encore de nom ni de visage(s)… »
IL n’y a pas à se demander si un spectre hantera l’Europe. Le spectre qui hante l’Europe est déjà bien défini et connu depuis longtemps, depuis plus d’un siècle et demi, depuis Karl Marx et Friedrich Engels. Il n’y a pas à spéculer sur son nom ni sur son visage d’incarnation future et proche, bien que cette spéculation traduise une réelle attente des masses laborieuses de l’accueillir concrètement.
Mais, ce spectre n’est rien d’autre que le communisme. « Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d’Allemagne. », lancèrent Karl Marx et Friedrich Engels en fevrier 1848 (1). Ce spectre n’a jamais cessé de hanter l’Europe et sa hantise aujourd’hui frappe le monde entier capitaliste.
Ce spectre a pris naissance officiellement en 1524 en Allemagne sous le nom de Deutscher Bauernkrieg « La guerre des paysans allemands », menée par Thomas Münzer (2). Il fut étouffé dans le sang presque sans avoir vu le jour.
Trois siècles après, ce spectre réapparut en France en 1871 sous l’inspiration de Marx et Engels. Il fut effroyablement écrasé dans le sang à sa naissance. Son nom d’époque est « laCommune de Paris ».
Exactement quarante six ans plus tard, le même spectre se fit accoucher en Russie pendant la première guerre mondiale (1914-1918) comme un bébé par une grossesse arrivée à terme. Son nom de baptême est la « Révolution Bolchevique d’Octobre 1917 » qui fonda l’URSS, sous la direction du grand Lénine. Tout seul, ce spectre bébé put résister à la hargne sans pareille de son géniteur, le système capitaliste mondial, l’impérialisme, à s’en débarrasser.
Malgré l’encerclement hostile des puissances capitalistes mondiales coalisées et les multiples complots et attentats des anarchistes, trotskistes et autres larbins du système capitaliste mondial, ce spectre bébé fut capable tout seul de se défendre et défendre l’humanité de la barbarie du système capitaliste mondial. Cette barbarie du système capitaliste a pour nom le nazisme hitlérien. L’impérialisme avait créé le régime nazi afin de s’en servir comme une massue pour démolir l’URSS.
Mais, grâce au génie de Staline (Traité de NON-AGRESSION avec l’Allemagne nazie), le régime nazi attaqua ses géniteurs en premier dès 1939 et même un peu avant. L’agressivité du régime nazi précipita les peuples du monde entier dans la grande guerre patriotique de libération. En juin 1941, ce fut la grande déferlante nazie sur l’URSS, une épreuve qu’aucun pays n’avait subi, même pas les pays que les nazis avaient déjà auparavant envahis. Ce fut la victoire de l’URSS sur le nazisme et l’avènement des Démocraties Populaires en 1945 autour de l’URSS avec le grand Staline. Cette victoire permit aussi la libération des peuples d’Europe et du monde du joug du nazisme hitlérien. L’URSS et Staline pesèrent de tout leur poids dans cette libération. L’URSS fut, de très loin, le pays qui paya le plus lourd tribut de la barbarie nazie. Ses pertes militaires et civiles sont de très loin plus importantes que celles de l’Europe.
Mais, au sortir de la guerre, dans un ultime sursaut de désespoir, l’impérialisme, par ses barbouzes noyautés dans l’appareil d’Etat de l’URSS, réussit enfin à décapiter le monstre bébé par coup d’Etat, le 5 mars 1953, date officielle. Nikita Sergueievitch Khrouchtchev, à la tête d’un gang trotskiste, fut le meneur de ce putsch par lequel Staline fut assassiné et l’Etat de l’URSS renversé. L’assassinat de Staline, victoire de la contre-révolution capitaliste mondiale, est le début de la restauration de l’empire capitaliste russe sur les décombres de l’URSS. Le capitalisme a pu ainsi s’en sortir, grâce au trotskisme, avant-garde de la contre-révolution capitaliste mondiale, ennemi irréductible de l’émancipation des masses laborieuses. Grâce aux barbouzes trotskistes alliés camouflés du nazisme, l’impérialisme avait fini par réussir là où il venait d’échouer avec la barbarie nazie.
Ainsi, le spectre qui hante l’Europe, théorisé et promu par Karl Marx et Friedrich Engels, le communisme, a pour nom d’actualité le Stalinisme. Il n’y a qu’à voir la panique dans laquelle la simple évocation du nom de Staline plonge le capitalisme mondial, l’impérialisme et ses domestiques. Et il n’existe pas aujourd’hui dans le monde un personnage, symbole de l’Histoire du mouvement ouvrier, autre que Staline, qui soit autant couvert, de grossièretés, d’injures, de menteries, de blasphèmes, de malédictions, de noms d’animaux les plus horribles, d’exécrations, proférés par le capitalisme, par l’impérialisme et ses domestiques. Staline incarne parfaitement le communisme, le seul épouvantail, le spectre qui hante non seulement l’Europe, mais toutes les puissances prédatrices du monde entier. Staline est l’emblème la plus représentative du mouvement ouvrier révolutionnaire.
Certes Hugo Chavez mérite une médaille pour son combat combien courageux d’indépendance et de démocratie vis-à-vis de l’impérialisme Yankee, Etats-unien. Mais, toutes proportions étant gardées par ailleurs, Hugo Chavez est très loin d’avoir la même dimension, le même gabarit, que Staline. Hugo Chavez n’a pas théorisé, ni appliqué la lettre et l’esprit de la doctrine de Marx et Engels, ni instauré une République des soviets encore moins la dictature du prolétariat, ni dékoulakisé son pays le Vénézuéla, toutes choses qui font de Staline, le digne successeur de Lénine lui-même digne successeur de Marx et Engels. Staline et Lénine sont le symbole des deux éminents Chefs historiques du mouvement ouvrier révolutionnaire, de l’indépendance et de la liberté des peuples dans la période contemporaine, au même titre que Marx et Engels. A ce titre et à ces mérites exceptionnels, le spectre qui hante l’Europe et toutes les puissances du monde entier et leurs domestiques est bien le stalinisme.
Mais le spectre renaîtra de ses cendres avec encore plus de robustesse. Ce spectre est en grossesse dans le ventre du système capitaliste pourrissant. Que les capitalistes et leurs serviteurs craignent le stalinisme comme la peste, c’est très précisément une preuve éclatante que seul le retour du stalinisme pourra sauver les masses laborieuses de la tyrannie des exploiteurs.
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(1) Karl Marx et Friedrich Engels – « Le Manifeste du Parti Communiste »
(2) Karl Marx – « La guerre des paysans en Allemagne »
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