Cacher, cacher aux autres la souffrance qui m’habite, la refouler quand,
aspirant une dernière bouffée de tabac, je sens chaque fibre, chaque
atome de mon être me hurler de partir en courant, de prendre le premier
avion pour découvrir le monde plutôt que de passer le temps à travailler
ici. Mais je suis un peu lâche
Votre thérapie s’achève avec moi. Barrez-vous :
Jeunes de France, ceci n’est pas une incitation à l’évasion fiscale mais
à l’évasion tout court. Comme on dit au Maghreb et dans les quartiers
les plus défavorisés de France, vos aînés vous prennent pour des ânes
sans oreilles (« khmar bla ouinedine »). Leurs beaux discours
dissimulent de plus en plus maladroitement une vérité bien embarrassante
: vous vivez dans une gérontocratie, ultracentralisée et sclérosée, qui
chaque jour s’affaisse un peu plus.
Vous me remercierez plus tard...