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En réponse à :


Philippe VERGNES 15 mai 2013 09:46

Par Loup Rebel (---.---.---.103) 14 mai 20:39


Bonjour à tous,

bonjour Loup Rebel,


Je réponds ici plus en détail à votre message référencé ci-dessus, car j’avais souhaité commenter vos premières remarques, or je m’aperçois en me relisant, qu’il aurait mieux valu que j’aille me coucher. Désolé donc, si j’ai pu être un peu confus. smiley


Morpheus ayant pris soin de répondre en mon nom et pour avoir eu avec lui de nombreux échanges, je confirme ici ce qu’il a souhaité expliquer.


Ceci dit, sur les liens que vous pouvez faire en relisant ce billet (cf. votre question : « Ce que je perçois moins clairement dans ce texte, c’est comment la psychopathie constitue – pour le psychopathe – la solution pour s’adapter à une situation pathogène de son passé ? ») outre le fait que je n’y fais que des allusions dans mes articles (puisque je compte dédier un billet spécialement à cela en traitant de l’hypothèse psychotraumatologique, qui, à mes yeux, répond le mieux à cette question-là sans pour autant dénier l’approche psychanalytique, bien au contraire. Et c’est en cela qu’elle est « fichtrement » intéressante, car elle vient confirmer certaines hypothèses et « intuitions » géniales de quelques psychanalystes. Il est vrai que quelqu’un tel que vous trouverez des liens évidents à faire pour répondre à cette question.


Mais pour ce faire au mieux, il faudrait pour cela lire l’intégralité de mes articles rédigés ici, je qu’en aucun je ne vous demande (7 articles à près de 4000 mots chacun plus les commentaires, dont certains très intéressants dans l’analyse et le développement, ce n’est franchement pas un « boulot » que je vous demande). Reste donc pour base cet article pour lequel j’ai choisi de me concentrer sur le « langage » spécifique aux psychopathes. Ce qui m’oblige pour le moment à éluder votre question qui est pourtant LA question centrale à laquelle je compte m’attaquer à la fin de cette série d’articles et qui est à mes yeux la plus essentielle, à savoir : l’empathie.


Mais avant cela, je dois encore produire au moins deux articles, pour ensuite écrire une synthèse qui tentera de faire ressortir cet élément-là en proposant de nouvelles hypothèses. Cette question du langage est primordiale, car comme vous l’exprimez remarquablement bien au travers de la citation de Pierre BOURDIEU, lorsque l’on évoque ce problème avec les personnes qui en sont impliquées (et elles sont nombreuses) personne ne se comprend, et ce, bien que nous parlions tous du même « signifié ». Et quand je dis « personne », j’entends par-là l’absence de compréhension entre les quatre principaux domaines ayant des contacts avec des psychopathes, à savoir, comme l’indique le rapport de la HAS sur la prise en charge de la psychopathie : « que ce sujet de la psychopathie se situe au carrefour du politique, du social, du juridique et du psychiatrique ». Autrement dit, c’est un problème qui nous concerne tous, mais sur lequel nous ne parvenons pas à « métacommuniquer ».


D’où, ma tentative d’approche selon un angle très peu étudié qui est la linguistique, car je persiste (peut-être à tort) que le langage du psychopathe est significatif de son trouble de personnalité. C’est ce que j’ai essayé d’esquisser ici sans aucune prétention à l’exhaustivité, c’est pour cela que les critiques formelles sont les biens venus. Dans les trois dimensions de la « novlangue » qu’en donne George ORWELL et que j’ai reformulées en réponse au premier post de JL, il y a :

1- la désignation d’une langue spécifique et monosémique ;

2- l’action, le processus où le mouvement qui est défini ainsi par ORWELL : « la novlangue est une langue destinée, non à étendre, mais à diminuer le domaine de la pensée, et la réduction au minimum du choix des mots aidait indirectement à atteindre ce but »  ;

3- L’intention que cache ce mouvement (processus ou force) qui est de pervertir la société actuelle par un retournement total des valeurs tel que paraphraser par George ORWELL au travers des maximes suivantes :

« La guerre c’est la paix » ;

« La liberté c’est l’esclavage » ;

« L’ignorance c’est la force » (page 14 édition de 2007).


C’est LA définition complète de ce que désigne la « novlangue ». À ce tire, je prétends que ce terme ne s’applique que partiellement au discours politique, puisqu’il ne désigne de façon générale dans cet emploi que le (3) de cette définition et qu’alors il conviendrait mieux de dire que les politiques pratiques la langue de bois (qui en politique internationale à une utilité reconnue pour justement, éviter les conflits, alors que la « novlangue », dans son entièreté les génère).


Par contre, cette définition s’applique totalement à la description du psychopathe dans les 3 sens que revêt le terme « novlangue » au sens orwellien.


LE but de cette démarche étant de pouvoir trouver, entre tous les acteurs liés à cette problématique, une description qui réduise les différences d’approche entre une « victime » (bouc émissaire, cf. René GIRARD) de ce type de personnalité (l’accusateur = le satan des évangiles), son avocat et le juge qu’elle ne manquera pas de rencontrer, son thérapeute qui la prend bien souvent en charge, les politiques publiques de prévention (il n’en existe pas encore, mais cela est en train de ce créer et il faut rester TRES vigilant pour dénoncer les tentatives de récupération des idéologies perverses justement, cf. mouvement pas de zéro de conduite, par exemple) et les témoins passifs qui se contentent d’observer ce genre de délit (lorsqu’il n’y a pas de crime) en espérant ne pas être affecté par ce fléau quitte à « imiter » l’harceleur qui s’en prend à une « proie » (je préfère cette terminologie que celle de « victime ») lorsqu’elles ne prennent pas part au « lynchage » initier par ce genre de personnage.


Désormais, et cela représente le nouvel angle d’approche des pédopsychiatres et des professionnels qui connaissent vraiment cette problématique, tout le monde s’accorde à dire que c’est sur les spectateurs qu’il faut agir pour que cesse une situation de harcèlement. Eux seuls, de par leur réprobation, ont le pouvoir d’arrêter de tels agissements, car un harceleur manipulateur, dès lors qu’il est pointé du doigt par le groupe, même s’il n’a pas conscience du pourquoi, va cesser ses agissements pour se réadapter à la nouvelle configuration de son environnement. Il n’en pensera pas moins, mais dans ce cas là, cela importe peu puisqu’il ne peut plus exercer sa nocivité.


De nombreuses expériences menées dans différents pays montrent que cela fonctionne très bien. Telle est en gros, la difficulté. Mais, c’est vraiment très grossier cependant et méritera encore de longs débats.


Quoi qu’il en soit, de nombreux contributeurs ici, parfois tout à fait inconsciemment, permettent de faire avancer le « schmilblick ».


Au plaisir de vous lire (à tous !) smiley


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