Alinea, je reviens à votre article.
Un monde où tout serait programmé dès la conception serait un monde abominable où je n’aurais pas aimé naître.
Cependant, même si tout pouvait être programmé dès le départ d’un individu, il resterait cette part du hasard et de l’évolution qui rend le monde si divers, si porteur d’étonnement, d’admiration ou de déception, non ?
Et pour en revenir aux examens, « triturages », traitements, opérations, « traficotages » médicaux ou chirurgicaux, je vous donne la version d’un de nos vieux villageois, mort tranquillement dans la campagne, assis sous un arbre (il avait 93 ans) :
« Chaque fois qu’un de mes voisins a vu le médecin, il est mort aussitôt après... Alors, les médecins, je préfère ne pas les voir... »
Bon, il ne faut pas ériger cela en principe. Mais la sagesse de nos vieux Cévenols est toutefois bonne à considérer quelquefois.
Et si l’on avait dit à ce vieux juste avant sa mort, il y a trois ans, qu’un jour de l’année 2013, une jeune femme américaine se ferait ôter les deux seins à cause de la peur de développer un cancer, il aurait aussitôt levé son doigt vers sa tempe, faisant mine de revisser un boulon. Mon père aurait fait pareil, et ils auraient ri ensemble de ce gag de science fiction. Ils auraient fait de même d’ailleurs pour le mariage homosexuel.