Ou encore :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/07/20/big-mac-competitivite-omc-salaires-retraites-49037.html
Big Mac, compétitivité, OMC, salaires, retraites...
Le 20 juillet 2013, L’Express annonce « Fin du premier round de
négociations sur la réforme des retraites ». L’article cite
une source gouvernementale d’après laquelle François Hollande «
a pris des risques sur l’emploi, sur la famille, il le fera aussi
sur les retraites ». Mais quel risque prennent Hollande et
les membres du gouvernement, dont l’avenir est largement garanti ? A
fortiori, avec une politique de casse sociale réclamée par
plusieurs tutelles internationales : Union Européenne (UE),
Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Organisation de Coopération et de
Développement Économiques (OCDE),
Fonds Monétaire International (FMI)... sans oublier la surveillance directe exercée par le milieu de la
grande finance. Tel est le contexte du bluff médiatique autour du
prix du Big Mac : un « indicateur » qui n’a aucun sens, mais
chercherait-on à impressionner les « petits ciyoyens » indignés
devant l’actuelle politique gouvernementale ? L’opération
publicitaire vise à culpabiliser les salaires français. Le
Figaro écrit « Le Big Mac confirme la perte de
compétitivité de la France », se référant à ce sujet à un
article diffusé par The Economist avec le titre « The Big Mac index. Value meal »
et à la note « What does euro area adjustment mean for your Big
Mac (index) ? – an update » parue sur le site du think tank Bruegel
avec la signature de son directeur Guntram Wolff. A la tête
de Bruegel se trouve l’ancien président de la Banque Centrale
Européenne Jean-Claude Trichet, qui préside également la branche européenne de la
Commission Trilatérale. Un ancien président européen de la
Commission Trilatérale, Mario Monti, a été aussi président de
Bruegel. L’un des fondateurs de Bruegel, Jean Pisani-Ferry, a récemment été nommé commisaire général à la stratégie et à la
prospective auprès du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Sur le Big
Mac, TF1 répercute « Compétitivité : la France trahie
par son Big Mac », et L’Express « Compétitivité : la France décroche,
la preuve en Big Mac ». Challenges répond « Pourquoi le Big Mac Index ne peut
pas mesurer la compétitivité ». Mais quel analyste ose
s’interroger sur le sens de la notion même de « compétitivité »,
imposée aux Etats par les règles de l’OMC dans le cadre de la
mondialisation du capitalisme ? Le 20 juillet, le NPA se plaint «
Taxe sur les transactions financières : banquiers, vos désirs sont
des ordres ». La Voix du Nord rapporte à son tour « Un journaliste allemand
à Hollande : « Vous croyez vraiment à ce que vous racontez ? » »
et RTL évoque « Hollande : les phrases marquantes
du dîner avec la presse ». Des reflets d’un état de
l’opinion. Et qui peut sérieusement croire à « l’indicateur Big Mac
» alors que, d’après les données fournies par The Economist,
son prix au Brésil (salaire minimum de 230 euros mensuels,
équivalent à 57 Big Mac) est supérieur au prix rapporté pour la
France ?
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