Ce qui me semble important actuellement c’est qu’il y ait une appropriation du sujet plus globale. Il ne faut pas laisser les acteurs économiques imprimer leur marque de manière irréversible (on y est peut être déjà, même si je n’y crois pas au vu de certains papiers sur les pertes de marché des américains après ces révélations).
Il faut réfléchir sur notre propre rapport au numérique et sur la symbiose entre les potentialités économiques offertes (et non exclusivement financières) et les bénéfices sociétaux. Tout en laissant à chacun le libre choix. Actuellement il y a une tentative de captation très nette de cette manne qui fait totalement fi des libertés individuelles (pression extrême sur tous les modèles qui ne permettent pas de produire et de capter encore plus de données : messageries sécurisées, cryptographie efficace (comme vous le soulignez), entreprises qui refusent de se soumettre à la collaboration avec la NSA etc....)) et qui enterre la réflexion civilisationnelle.
Malheureusement les débats sur ces sujets sont actuellement habilement biaisés grâce à l’argument du terrorisme aux USA, les négociations prennent du temps, au niveau européen les lobbys sont puissants et le projet de règlement de la Commission reste assez flou.