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Gil (---.---.233.139) 12 octobre 2006 22:53

Bonsoir, Félicitation Vanou pour le succès de cet article, le CO2 bio est une véritable attraction. Les actions décidées pour lutter contre les émissions de Gaz à Effet de Serre sont comme vous le citez à la confluence de choix économiques (donc de leurs acteurs les plus puissants) et politique, voire administratives. Elle ne seront donc qu’imparfaites ni optimales pour répondre à l’objectif poursuivi de réduire la contribution du secteur du transport à l’effet de serre.

Pris globalement, faut-il répartir l’effort entre les différents secteurs comme aujourd’hui, ou mettre l’accent sur les actions au meilleur rapport coût / bénéfice vis à vis de la réduction des GES ? Faut-il privilégier les actions par coût croissant du CO2 évité et reléguer les efforts sur le transport à plus tard ? prendre en compte la dynamique scetorielle des émissions ?

Aucun choix n’est simple, d’autant plus que les méthodes qui servent à objectiver les décisions, les fameuses études sur les externalités, font elles mêmes l’objet de débats.

Alors, je comprends votre question sur ce CO2 bio qui reste du CO2, mais l’objectif du biocarburant est d’infléchir vers le bas la mobilisation globale de carbone fossile pour assurer la mobilité. Le thermomètre peut comporter des incertitudes, il faut améliorer sa fiabilité. Les biocarburants liquides sont une solution pragmatique et immédiate, et le CO2 non émis aujourd’hui n’a pas la même valeur que celui qui sera émis dans 10 ou 20 ans. Les biocarburants représentent le compromis retenu par de nombreux pays et par la France pour adapter ses carburants à la lutte contre le changement climatique. Comme vous le dites, d’autres solutions radicales sont à envisager ; bien sûr, mais un parc automobile se renouvelle sur plus de 10 ans. L’introduction d’une nouvelle technologie prendra du temps. Le foisonnement des propositions montre que l’innovation est en marche, mais qui peut dire quelle solution s’imposera ?

Transitoirement, les biocarburants apportent leur contribution, et l’agriculture retrouve très partiellement une de ses fonctions qu’elle avait abandonner au secteur minier. Demain, de nouveaux modes d’organisation de la mobilité apparaîtront, et pourraient contribuer certainement plus fortement à la réduction des émissions de GES de ce secteur, à moins que cela ne vienne de la technologie.


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