J’aurai, pour ma part, une définition de l’idéologie assez simple. Les religions proposaient une cité idéale dans l’au-delà. Lors de la déchristianisation, les idéologies ont transposé l’idée de cette cité ici-bas. Nation et/ou prolétariat ont été les porteurs de cette idée. Il n’est donc pas étonnant que si l’on renonce à l’idée de la cité idéale, cela signifie la mort des idéologies. On pourrait sans doute ajouter que les doctrines nouvelles, écologie, xénophobie, et néolibéralisme sont des mouvements profondément conservateurs et réactionnaires, au moins dans le sens où ils ont renoncé à bâtir la cité idéale.