Je ne peux, en tant qu’italien, que me réjouir de la coopération franco-brasilienne pour l’arrestation du délinquant commun terroriste Cesare Battisti, condamné en son temps à perpétuité par la justice italienne.
Sans être expert en jurisprudence, par cette action qui a conduit à l’arrestation, au Brésil, du délinquant commun -terroriste Cesare Battisti, il me semble que les familles des victimes du terrorisme ont pu voir réaffirmé le principe de base du droit appliqué dans toutes les démocraties : le principe de l’expiation de la peine des personnes condamnées notamment pour des délits horribles contre la vie humaine pour des finalités dites terroristes (4 morts + 1 handicapé sur une chaise roulante).
Il n’y a pas de sens à parler de révision du procès, qui se serait déroulé en l’absence de Battisti alors qu’en réalité ce n’était pas une absence mais une fuite.
Jugé, condamné, emprisonné en 1979 il s’était évadé de la prison de Fossombrone pendant une révolte en 1981.
Le choix de s’enfuir et de se cacher était un choix que le coupable a fait à ses risques et périls.
D’après qui un condamné jugé coupable et recherché a le droit de se soustraire à la capture, en s’échappant de prison, sans que les juges italiens puissent avoir le droit de le juger par contumace par un procès régulier ? Est-ce que les juges doivent attendre sa nouvelle arrestation ?
Est cela le respect de la loi à la française ?
La position de la gauche française et celle de nombreux hommes politiques, à commencer de F. Mitterand, de F. Holland, de F. Bayrou etc., n’est pas raisonnable : c’est une farce pour les victimes et ses familles et cela signifierait la capitulation de la loi face aux criminels.
Et il n’y a pas de sens à parler de pardon : l’expiation de la peine que la justice a infligée vient avant tout.
Est-ce que la France voudrait proposer à nouveau sa conception de réfugié politique ou l’idée de « Autonomie politico - judiciaire » en opposition à l’action commune européenne de la lutte du terrorisme ?
A ma connaissance l’homicide (délit dont Battisti s’est taché, jugé et incarcéré) n’était pas compris dans la « doctrine Mitterand ».
Un tel principe, aujourd’hui, est en contraste avec le Plan d’action commun que l’EU s’est donné contre le terrorisme.
Ce Plan a été à plusieurs reprises réaffirmé par les Chefs d’Etat et de gouvernement européens. (y compris la France)
Il me semble que la gauche française doit faire preuve de prudence et, par le biais de Battisti, éviter de proposer à nouveau des théories qui brisent le cadre de coopération et de solidarité, dans une zone sensible comme celle du droit fondamental des citoyens à la sécurité, à la vie et à l’intégrité physique.
Je suis étonné qu’en France on n’a pas cherché à savoir davantage sur ce délinquant commun, dont son histoire politico - révolutionnaire n’est qu’un vulgaire bluff.
La parabole de Cesare Battisti et des Pac - les Prolétaires Armés pour le Communisme - a duré 20 mois.
Moins de deux ans entre le 1977 et le 1979 : une comète de sang.
Quatre homicides atroces. Et l’affront le plus douloureux, épouvantable même dans une Italie blessée à mort de l’époque, ce fut : l’homicide le 16 février 1979 du bijoutier Pierluigi Torregiani, son fils Alberto blessé par arme à feu obligé dans un fauteuil roulant et celle revendication révoltante en se referant « au porc Torreggiani ».
Les Pac étaient une bande de périphérie née dans les barres milanaises de la Barona (un des quartiers parmi les plus malfamé de Milan). A l’origine Battisti faisait partie du milieu : un caïd de petit calibre. Ce fut en prison qui a connu Arrigo Cavallina, l’idéologue communiste qui cultivait « la rage contre la prison ».
Pour les français de gauche de mauvaise fois, heureusement pas pour tous, Battisti est un partisan qui a combattu sa Résistance.
Ah, S’ils connaissaient son misérable curriculum !!!!. Ils arreteraient d’en faire un martyre politique.
Karneade