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Idriss Idriss 23 août 2014 18:22

 Sans vouloir défendre à tout prix l’enseignante, je ressens moi aussi un certain malaise quand j’entends parler d’un abattoir hallal public dans un pays qui opère, au nom de la Loi de 1905, une distinction entre l’expression publique et l’expression privée de la Foi.

Réponse :
Ce qui serait sous le coup de la loi de 1905 c’est au niveau du pouvoir ; franc-maçonnerie, Dîner du CRIF et j’en passe et des meilleures.
Pour le reste c’est pas une question de religion mais une question sanitaire. Entre contrôler et encadrer les viandes religieuses et laisser l’anarchie, l’Etat a choisi. C’est déjà moins un Etat laïc soumis à des religieux.

Plus profondément, la réapparition du religieux sacrificiel me met mal à l’aise. Dans le domaine judéo-chrétien, les sacrifices humains ont disparu du temps des Patriarches (substitution du bélier à Isaac dans l’épisode de la ligature d’Abraham). les sacrifices publics d’animaux ont disparu avec la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains (mais ils subsistent, sous une autre forme dans le rite casher). Dans le christianisme, le « sacrifice de la croix » est censé mettre fin aux sacrifices sanglants, aussi bien humains qu’animaux et détraquer, en le révélant, le mécanisme sacrificiel.

Réponse :
Plutôt faux.
Déjà « judéo-chrétien » est une propagande. Ca ne veut strictement rien dire. la religion principale en France n’est absolument pas « judéo ». AU mieu les origines sont hélléno-chrétienne. Les judéo c’est plutôt du côté des anglo-saxon qui eux ont opéré un virage à 180° vers l’ancien testament.
Ensuite la viande casher est une viande sacrificielle religieuse.

Je ne dis pas, que le judaïsme et le christianisme historique, en tant que religions, ne sont pas demeurés sacrificiels. ce n’est que trop vrai, hélas, mais c’est en opposition avec les Écritures, avec tout le mouvement prophétique et avec les Évangiles.
Réponse :
C’est votre lecture

Il ne faut pas entrer dans la querelle des « Doubles », il faut « aimer ses ennemis », je le sais bien, mais le mécanisme sacrificiel (je ne parle pas de ceux qui le pratiquent) : tuer un animal pour éviter de regarder sa propre violence homicide en face, est bien une « saloperie » et je rejoins sur ce point les « incroyants » qui le rejettent absolument.

ps : je n’arrive pas à laisser des lignes vides. Désolé donc smiley

Réponse :
C’est votre lecture biblique. Pour moi Jésus était un révolutionnaire qui n’a pas hésité à arraché la vieille rance judaïque à coup de fouet en sachant ce qui lui pendait au nez.
La plupart des problèmes sur terre le sont pour des motifs laïcs principalement de fesses et d’argent.
Et d’ailleurs les abattage sont très loins d’être moraux. Il suffit de voir la souffrance des animaux à l’échelle industrielle sans plus aucune affection des éleveurs ne voyant plus que le profit.

Je ne demande l’interdiction de rien du tout, car je ne veux pas entrer dans ces querelles de doubles, pas plus que je ne veux adopter la position de surplomb du sage qui sait tout (le professeur de philosophie de Monsieur Jourdain). Je ne parle pas des gens qui le pratiquent, Juifs ou Musulmans, je parle du mécanisme sacrificiel : on tue un seul homme pour ne pas s’entretuer, on tue un animal pour ne pas tuer un homme. Il me semble que nous sommes appelés à autre chose.

Réponse :
C’est votre religiosité à vous. Peut-être votre baton de pèlerin amènera un monde mieux qu’il ne se porte. Je vous le souhaite :)

En appelant ses concitoyens à « aller à la messe », Robert Ménard retombe dans le mécanisme des doubles (on peut appeler ça aussi « le choc des Civilisations ») en adoptant la position pharisienne. Personne n’a le monopole du Bien et celui qui pense le détenir moins qu’un autre.

Réponse :
Il y a choc des civilisations. Il y a la civilisation sioniste et les autres. Fracture qui apparait de plus en plus au grand jour.
Perso en tant que musulman, je rêverais qu’une France redevienne chrétienne et mettent dehors toute la clique maçonnique. Je me ferai un plaisir de retourner sur les terres islamique que mes aïeux n’auraient pas du quitter (même si tout est explicable historiquement et économiquement).

Ceci dit, il est possible que l’Humanité ne puisse survivre sans le mécanisme sacrificiel. Dans nos civilisations « évoluées », on appelle ça la « force de dissuasion atomique » et c’est moins sanglant que les boucheries Hallal, mais si ça explose, c’est terminé définitivement de nos petites histoires.

Réponse :
A méditer. Ca mériterait de se pencher philosophiquement sur la question. Je pense que c’est une différence de conception entre ceux qui choisissent plutôt un résultat (même si le déroulement de l’événement est plus spectaculaire et donc choquant) et ceux qui privilégie le déroulement des événements plus doux (même si le résultat est plus catastrophique).

Dans Celui par qui le scandale arrive, je trouve cette phrase de René Girard qui me semble directement en rapport avec le sujet : « Les lois qui empêchent les gens de parler sont regrettables. Elles ne produisent pas de bons résultats. »

Réponse :
C’est tout le souci.
A quel moment on peut considérer qu’une personne « parle » (au sens constructif du terme) et à quel moment une personne pousse des grognements inutiles (au sens histrionique du terme) ?

Il y a une tendance en ce moment, je ne sais pas si c’est propre à la France, à vouloir interdire et sanctionner tout et n’importe quoi. Tout devient une occasion de scandale, mais certains scandales sont plus sanctionnés que d’autres.

Réponse :
Dans un monde où la novlangue se développe et où on peut articuler dans un même concept d’idée l’humour et la résurgeance du IIIème Reich. Il n’y a plus rien d’étonnant. M’enfin tout ça à une explication. Sans faire dans le simplisme à outrance, il suffit quand même de voir les valeurs religieuses des hommes de pouvoir pour regarder la politique qui en écoule.

J’ai bien peur que la Justice ne finisse par se prendre les pieds dans le tapis : on sanctionne « l’incitation à la haine raciale », mais pas la violation de la Loi de 1905. Mais personne ne peut empêcher les gens de parler... dans les chaumières. Ça ne sort pas de la sphère privée et ça n’est pas sanctionable. Mais en sanctionnant les propos publics, est-ce qu’on ne radicalise pas les propos privés ? J’imagine que les juges s’en fichent et pensent que ça n’est pas leur problème, mais je pense qu’ils ont tort. Et entre nous soit dit, je suis à peu près certain que la sanctionnée doit être assez satisfaite, politiquement parlant, de la sanction.
Réponse :
On ne peut pas sanctionner la loi de 1905 car elle a été mis en place uniquement pour mettre en ruine l’Eglise.
Dès le début du 20ème siècle Delassus disait que la Franc-maçonnerie voulait faire une gouvernance mondiale sur les ruines de l’Eglise. Complot ou pas, il est frappant que sa vision des choses n’est pas beaucoup erronée.

Le problème du « multiculturalisme », c’est, entre autre, la coexistence de deux « sensibilités » : une sensibilité sacrificielle et une sensibilité non-sacrificielle (je ne pose pas le problèmes en termes de morale ou de supériorité d’une vision du monde sur une autre).

Réponse :
Il suffit de laisser chacun gérer ses affaires sans exciter les passions. Surtout que très sincèrement il n’y a pas que deux sensibilités. La politique c’est pas les bleus contre les rouges. C’est généralement aussi les jaunes qui organisent derrières et qui gardent les verts en réservent au cas ou ça tourne mal.
Avoir une vision trop manichéiste de la politique c’est par défaut se planter quelque part (surtout quand on veut exciter les autochtones contre des personnes issues d’une immigration récente et qui pourtant font parties des plus mis à mal par le capital et donc n’ont aucun pouvoir réel - ce que fait madame Tazin et toute sa clique).

Je ne sais pas jusqu’à quel point la coexistence pacifique est possible. En fait elle demeure possible en raison de la « tolérance » (relative) des sociétés non-sacrificielles, mais on voit bien que ces sociétés sont obligées de pousser cette tolérance, au nom de la coexistence pacifique, jusqu’à l’adoption d’une dose de la conception sacrificielle dans le Droit civil (en l’occurrence la charia). L’arrêt de la cour de Belfort n’a pas d’autre sens, puisque la critique du sacrifice animal est désormais qualifié en Droit français « d’incitation à la haine raciale » (sauf appel et cassation du jugement).

Réponse :
Je ne sais que dire. Peut-être un chouilla de vrai. M’enfin on voit que les sociétés non sacrificielles (ce qui ne veut rien dire en réalité) sacrifie tout au nom de l’individualisme, du matérialisme et du consumérisme.

La Loi de 1905 permet bien l’expression publique des convictions religieuses, mais elle n’a pas prévu la situation actuelle. Historiquement, c’est parce que le point de vue d’Aristide Briand l’a emporté (le plus consensuel et le plus favorable à la religion dominante, le catholicisme), mais en 1905, l’Islam n’était pas le deuxième religion de France.

Réponse :
Déjà qui est première religion de France ? Politiquement ce n’est certainement plus le catholicisme par exemple.
D’autre part, il y a une norme suprème en France qui s’appelle la constitution. Lorsqu’un ministre parle communautairement il est forcément en infraction avec le contenu et voir remet en cause cette constitution et les normes qu’il devrait normalement représenter et être le garant.
M’enfin sommes nous toujours en république ou sommes nous passé à autre chose qui ne porte pas encore son nom ? Les générations ultérieures auront le recule pour le dire.

On ne peut pas demander à la justice de conforter nos « convictions ». La justice a été instaurée pour mettre fin au cycle interminable de la vengeance et historiquement, elle succède au sacrifice. Nous vivons donc dans une société post-sacrificielle, mais nous coexistons avec des sociétés qui n’ont pas renoncé au sacrifice, sous une forme ou sous une autre pour réguler la violence entre les hommes, y compris le judaïsme, je le concède (on peut considérer la circoncision et le rite casher comme des sacrifices « privés »).

Réponse :
Je n’ai pas l’impression que l’industrie du hallal en France qui est détenu par les adeptes judaïques soit donc une affaire très islamique et très privée.
Quand Madame Lepen a commencer à dénoncer la viande hallal avec les arguments qu’on lui connait, ce sont les personnes dites « juives » qui sont montées à l’Elysée. Forcément c’est leur business dans nos contrées.

Il s’agit encore et toujours de mettre la violence à l’écart en prenant des précautions qui paraissent absurdes à la mentalité « rationnelle », moderne.

Réponse :
La modernité est un concept intellectuel auquel on adhère ou pas. Pour ma part je trouve ce monde « moderne » aux tendances orwelliennes très peu rationnel (ou plutôt trop rationnel : ordo ab chao justement).
Comme dirait notre ami J. Attali : « un gouvernement mondial (à Jérusalem) à la place de la guerre ou après la guerre. »
Pour celui qui écoute attentivement nos cosmopolites, il ne sera pas étonné de l’horizon qui se profile.

Il me semble, à tort ou à raison, que l’institution judiciaire (qui n’a pas complètement rompu avec les rituels « religieux ») constitue une manière plus efficace de régler le problème et, en tout cas, c’est celle de la société dans laquelle nous vivons.

Réponse :
Dans une société se pose toujours le problème de la justice. Car la justice est normalement garant de la société en tant qu’entité supra-structurelle et donc ne peut plus exercer sa fonction à partir du moment où elle n’est plus ni indépendante totalement ni neutre (Ca commence par le deux poids deux mesures qui est soit signe d’incompétence, soit de bêtise, soit de communautarisme - dans les trois cas la société opère sa destruction).

Les religions sacrificielles sont en crise parce que le rituel sacrificiel apparaît comme de moins en moins efficace pour « stabiliser » les communautés et c’est à ce moment-là que l’institution judiciaire « tranche » (si j’ose dire) en faveur de la solution sacrificielle en incorporant une dose de charia dans le Droit français (l’assimilation de la critique d’une religion à du racisme).

Réponse :
Idée intéressante qui porte à réflexion.
L’homme peut-il entièrement se passer de la religiosité comme tissu social ?

Ce n’est pas le racisme qui est le signifiant ultime, comme le pensent les progressistes, mais le risque de violence généralisée (en l’occurrence inter-communautaire) qui est derrière le racisme en tant que discours idéologique et c’est peut-être ce que les juges ont pressenti, mais ils l’ont fait en « sacrifiant » la vérité et le Droit. Et je ne suis pas sûr que la « paix sociale » y gagne.

Réponse :
Ou simplement que l’orientation sociale et politique est voulue et que donc tout va parfaitement dans le sens des choix de la politique des hommes du pouvoir. Je ne suis pas sûr parfois qu’il faille chercher très loin des explications lorsqu’elles sont simplement sous les yeux.


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