L’ignorance flagrante de l’auteur et de nombre de commentateurs sur les réalités ukrainiennes, russes, et d’une manière générale internationales ne sont pas des excuses.
Même en ne connaissant rien à pas grand chose, il n’est pas difficile de savoir qu’il existe une tension historique en Ukraine entre des gens plus attirés par l’Europe et des gens plus proches de la Russie.
Lors des élections, la sensibilité plus ou moins pro russe représentait une moitié. Avec l’aide intense de la Russie, elle venait en tête en gros une fois sur deux. Mais de toute façon, du fait de l’ampleur des liens entre les deux pays, même les dirigeant un peu irrédentistes, au moins sur le papier, conservaient toujours des liens privilégiés avec les russes.
Difficile de savoir si c’est un savant calcul, si c’est sous la pression de l’événement, mais c’est à cette situation que Poutine vient de mettre fin.
La Crimée est historiquement « russe » si on peut dire qu’une terre ait une nationalité. Elle est peuplée de gens qui dans leur majorité, on la double nationalité.
En acceptant son ralliement à la Russie, Poutine a entériné l’impossibilité à venir des éléments favorables à une proximité avec la Russie d’être majoritaires en Ukraine.
Ce faisant, il a donné aux Ukrainiens nationaliste une bonne raison d’en vouloir durablement à la Russie, et les moyens politique d’imposer démocratiquement leurs choix.
Plus de 2 millions de « pro-russes » en moins dans le corps électoral, c’est la fin de l’équilibre qui régnait.
C’est , de facto, un abandon de la plus grande part de l’Ukraine à la tentation occidentale, et cela, même si quelques autres cantons de l’est devaient parvenir à se rattacher à la Russie.
C’est donc un recul et une défaite russe. Il n’est pas sur qu’elle était inéluctable. Il n’est même pas sur qu’elle était souhaitable, y compris pour la Russie. U kraï, pouvait être au choix un lieu de rapprochement, un pont ou un mur. Chacun aura contribué à en faire un mur. Poutine n’aura pas été le dernier. Les principales victimes sont et seront des ukrainiens.
Autant les responsabilités semblent bien partagées, autant d’un point de vue Russe, Poutine au final accepte un net recul de l’influence russe, et dans la violence.
Voir là un succès en terme « d’humanité, de démocratie » en dit long sur la connaissance de ces zones, mais encore plus long sur les conceptions de la démocratie des gens qui ont cette position.
Dans les ex républiques soviétiques, déjà européennes, on ne voit pas les « russes » regagner en courant « l’humanité et la démocratie » de la fédération. En Russie même, on voit tous ceux qui en ont les moyens envoyer leurs gosses étudier à l’étranger et faire des pieds et des mains pour obtenir un passeport de secours.
Quand à l’idée de « protéger son pétrole en Ukraine avec des terroristes blond »....
Il me semble qu’on atteint un record dans l’absurdité. Chaque mot est délirant ;
Notamment, les Ukrainiens ont la réputation d’être « moins blond que les russes ».
Le pétrole et le gaz sont en Russie et pas en Ukraine ; Si une seule logique était à l’oeuvre, les USA seraient en train de soutenir Poutine comme ils soutiennent l’Arabie Saoudite. Il n’y aurait pas une coopération anti terroriste active entre Russie et Occident. Lors de la prise d’otage de Nord Ost par exemple, ce sont le services anglais qui ont aidé les russes dans la technique opératoire.