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ionysis 1er octobre 2014 15:02
Que d’âneries et de fantasmes dans ce condensé de « réflexions ».

1. La dette (= l’argent que l’état demande aux banques) provient de politiques irresponsables qui, pour se faire élire, promettent des merveilles irréalistes à leurs électeurs. Cela s’appelle de la démagogie. 
2. Un budget équilibré = on dépense ce que l’on gagne, au plus. Et ce n’est pas parce que l’on s’appelle Etat que l’on a le droit de se placer au dessus de la mêlée. 
3. La loi Pompidou a pour but d’obliger l’état à emprunter dans le privé pour éviter la tentation de « faire marcher la planche à billet » = avant on avait besoin d’argent et on demandait à la banque de France de le « créer ». Si 1000 milliards de Francs étaient en circulation, et que l’on en imprimait 1000 milliards alors progressivement le Franc perdait sa valeur jusqu’à 50% théoriquement. Conséquence : la baguette de pain passe à 2F, là où quelques temps plus tôt elle n’en valait qu’1F. De même, 1000F placés sur un livret qui permettaient d’acheter 1000 baguettes, ne pouvaient plus qu’en acheter 500 « post-création » monétaire. Cela s’appelle l’inflation. Dans le système proposé à l’époque, l’idée était d’emprunter de l’argent sur les marchés (à un taux qui équivalait le plus souvent à l’inflation = pas de bénéfice pour la banque, ou peu) et de le rembourser (l’argent emprunté ne restait pas dans la circulation). Ainsi, il n’y avait pas augmentation de la masse monétaire. Ensuite, s’il y a eu intérêt c’est aussi pour faire réfléchir à la meilleure façon de dépenser l’argent : le pognon se jette plus facilement par la fenêtre s’il ne coûte rien, que s’il en coûte.
4. Trouvez vous normal que, de façon chronique depuis 40 ans, on dépense 10% de plus que ce que l’on gagne ? Dans le privé, une telle société fait faillite. Expliqué autrement, vendre de la dette à un état revient à filer de la drogue à un drogué ou de l’alcool à un alcoolique. 
5. Cet argent prêté correspond à des économies de quelqu’un (alternativement il est endossé contre un actif de quelqu’un) = si l’argent prêté n’est pas remboursé, l’investisseur perdra sa mise (ou, dans le cas de garanties, l’impayé de remboursement sera pris sur les actifs qui l’ont garanti). Ne pas rembourser la dette, c’est spolier quelqu’un.
6. Pour l’Islande, il serait bon d’aller jusqu’au bout de l’histoire. Oui, le pays n’a pas remboursé sa dette. S’en est suivi un super-plan-drastique de réduction des dépenses de l’état et de libéralisme. Plus personne ne voulant prêter à l’Islande, le pays est retourné à la planche à billet (votre système pré-pompidou). Résultat des courses : une inflation bien largement supérieure à la progression des salaires (+ de 15% / an), une dévaluation de la monnaie et de l’hyper-endettement des ménages (taux d’endettement > 200% = en moyenne la dette d’un islandais dépasse deux fois le montant de son patrimoine). Et bien sûr l’impossibilité d’emprunter de l’argent sur les marchés dans le futur. Et puis c’est un pays de 400.000 habitants. La France est 175 fois plus grande. Il ne faut pas comparer les choux et les carottes, une grande « signature diplomatique » dans le monde et un pays de quelques pékins, sans industrie, qui vivent dans le froid.

Bon après je ne vous demande pas de réfléchir à mes propos. Vous devez être tellement convaincu que vous avez raison et que le « système » est vérolé de vilains banquier qu’il est très incertain que vous changiez d’avis.

Bien à vous

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