Le marché de l’emploi ne fonctionne -hélas- pas selon le système des vases communicants. Ainsi, vous ne pouvez pas, par un coup de baguette magique, transformer des rmistes souvent absents du travail depuis des mois ou des années, en transporteur ou maçon. Tout montre également que les emplois non qualifiés vont se raréfier car facilement délocalisables « encore hélas ! » mis à part, peut-être dans la restauration, autre secteur qui manque de main d’oeuvre. Cela dit, les employeurs de la restauration ne font rien pour rendre leur secteur plus attractif.La formation doit s’adresser en priorité aux salariés capables de se former à des techniques apportant une forte valeur ajoutée, sinon, c’est de l’argent investi pour rien. Enfin, l’emploi ne se décrète pas seulement par la formation ou le transfert des métiers, mais par la croissance. En 1998, 99, là où la croissance était forte, les chômeurs ayant une formation trouvaient un emploi, y compris des jeunes de banlieue, comme j’ai pu le vérifier. En revanche, le nombre des rmistes, clients des restos du coeur et autres aides sociales, n’avait presque pas baissé.