J’aurais
aimé pouvoir répondre à cet article, disposant d’une vraie culture
philosophique et théologique, ce qui malheureusement n’est pas. J’en appelle à Régis
Debray. Mais cela ne m’interdit pas de percevoir intuitivement un contresens
dans le jugement porté par l’auteur sur le puritanisme anglo-saxon, d’apparence
contradictoire. Le principe directeur de ce puritanisme est le business,
l’enrichissement béni de Dieu. Rien ne doit freiner le déploiement de ce
principe, quoi qu’il en coûte. Même si l’on doit en passer par les pires
turpitudes, jusqu’à la pornographie (tout en clamant « cachez ce sein que
je ne saurais voir »). Car c’est au nom du profit, en d’autres termes de
Dieu, qui est pardon et miséricorde. Cette hypocrisie anglo-saxonne,
merveilleusement commode et efficace, autorise à multiplier les guerres
meurtrières (au nom du Bien) et à diaboliser quiconque n’adhère pas à leur religion.
A lire les forums du Monde et de Libé, il y aurait en France pas mal de
croyants/pratiquants.
Quant à
Soral, son zemmourisme généralisé (le Z restreint est centré sur l’épique) lui
fait révérer tout ce qui porte le label made in France depuis 1500 ans. Un
mille-feuille plutôt que frites et Nutella. Ce mille-feuille est son identité
de Narcisse assumé. On y trouve tout, comme à la Samaritaine, de l’hellenisme
au christianisme, rablaisisme, galantrisme, monarchisme, républicanisme, proudonisme,
célinisme, gastronomisme… En un mot, ce qu’on appelle « un beauf »
chez les gens bien.