"D’abord, il est tout de même incroyable que le gouvernement, qui se dit socialiste, recourt
aux mêmes méthodes que les multinationales, qui fusionnent leurs
filiales, parfois au-dessus des frontières, pour faire des économies.«
Il n’y a rien d’incroyable à ça, d’abord le gouvernement ne s’est jamais dit socialiste, ensuite fusion et fission sont un peu les deux principes de base de l’univers.
Et par dessus-le marché, quelques lignes plus bas, vous écrivez :
»La vraie réforme : passer de 6 à 3 niveaux« Autrement dit... fusionner des niveaux. Un coup la fusion c’est la méthodes des multinationales sataniques, un coup c’est la méthode miracle, solution à tous nos problèmes.
Précisons quelque chose : De Gaulle a inscrit dès le préambule de la constitution : l’état français est un état décentralisé. Ce n’était, dans un premier temps, que des effets d’annonce ; alors il a voulu donner plus d’autonomie aux régions. Comme c’était un énorme changement, il a soumis la proposition à référendum. Et comme les français sont des veaux qui votent avec leurs pattes arrière, ils ont dit non juste pour l’embêter, alors il est parti.
Seulement, on avait besoin de décentralisation, qu’on le veuille ou non, qu’on en soit conscient ou pas. Et quand on lutte contre nos besoins vitaux, ils finissent par s’imposer à nous. Résultat : en voulant à tous prix un super état central, tout en ayant profondément besoin de décentralisation, on se retrouve avec 6 niveaux d’administration superposés, qui n’ont plus d’autre utilité que de justifier les salaires de leurs édiles en mettant des bâtons dans les roues des citoyens.
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Autre chose vous écrivez :
»projet qui crache sur notre héritage historique et géographique.«
»qui me semblent, outre leur ancienneté, représenter le bon niveau intermédiaire entre l’Etat et la commune"
A un moment il faut choisir : soit on fait de la brocante, soit on fait de l’administration. On ne peut pas ménager la chèvre et le chou. Le but des êtres humains n’est pas de maintenir leur organisation stable dans le temps. Vouloir absolument garder tel quel tel ou tel aspect de notre organisation, au mépris des évolutions du monde, c’est tout simplement suicidaire. Quand stabilité devient rigidité, l’effondrement n’est pas loin.