La question de la violence chez Mahomet est secondaire. Elle importe peut-être pour un occidental qui identifie intrinsèquement la violence au mal (mais pas toujours ... pensons au bombardement de Dresde par exemple). Elle ne se pose pas dans ces termes pour une conscience musulmane : ce qui comptera sera de savoir si c’est bon ou non, si cela correspond à la volonté de Dieu ou non. Si Dieu veut la violence, alors c’est bien, et il ne sert à rien de discuter.
De là découle de vraies questions de l’islam :
- un système qui s’exonère de la morale naturelle en faisant de la violence et de la domination/soumission un commandement divin et donc bon est-il compatible avec une vision humaniste de la société et de la personne ?
- comment peut-on être sûrs et certains que la volonté de Dieu nous est parvenue intacte, non modifiée, non manipulée au travers du Coran et de la tradition ? Comment peut-on avoir la certitude que le commandement violent vient effectivement de Dieu alors même que les califes étaient à la fois les gardiens de la foi et du Coran et ceux qui les ont publiés et explicités - tout en sachant qu’ils avaient grand intérêt à justifier leur propre violence par la religion ?