Le pluralisme et l’expression citoyenne sont le fondement du régime démocratique. Pour autant, faut il oublier que le régime démocratique est lui-même le ’moins’ pire de tous les régimes ?
La question de l’expression des extremismes est délicate. Car, outre l’expression de l’inacceptable, elle ouvre le champs des interrogations face à l’enrayement des idéologies extrémistes, qui est plus complexe.
Comment enrayer ces idéologies qui sont contraires aux valeurs humanistes ?
Laisser parler pour mieux en être conscient et mieux combattre, c’est une position intéressante.
Mais il y a aussi l’autre position, celle qui consiste à penser que ceux qui avancent à visage découvert se sentent plus forts. Notamment concernant les racismes et la xénophobie. Leur existences légales dans des pays démocratiques et leurs expressions leurs confèrent un caractère légitime qui conforte les skinheads, extrémistes et racistes dans leur ’combat’. Combat qui consiste à avancer dans la société légale, juridique, humaine, à gagner, à coup de sophisme, la confiance des électeurs crédules, et se faire de plus en plus présent dans la vie politique (donc décisionnaire) puis tout simplement citoyenne.
Examiner la question du point de vue du citoyen humaniste qui laisse libre court aux expressions variées, c’est intéressant, mais à partir du moment où une idéologie empiète sur les valeurs humanistes, il faut aussi examiner la question du point de vue de ces mêmes extrémistes, qui ne s’expriment aux tribunes publiques qu’à demi mots (expressions déjà choquante) et qui masquent des intentions beaucoup plus graves...